En Mauritanie, le paludisme sévit de façon particulièrement sévère dans les régions du sud, zones de riziculture bordant la vallée du fleuve Sénégal. Le nord, zone désertique, et le centre du pays présentent des niveaux de transmission moins élevés.
Selon les données du système national d'information sanitaire, le paludisme représente la première cause de mortalité et de morbidité dans les régions du sud et de l'est du pays et la troisième cause de morbidité au niveau national.
Les principales stratégies de lutte contre le paludisme en Mauritanie reposent sur
(i) la prise en charge correcte et précoce des cas de paludisme ;
(ii) la prévention de la maladie, en particulier chez les femmes enceintes ;
(iii) la promotion de l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides ; et
(iv) la recherche opérationnelle et le suivi-évaluation.
Le développement des partenariats est une partie fondamentale de l'approche du gouvernement, qui bénéficie de l'appui du Fonds mondial, du PNUD, de l'Unicef, de l'OMS et de celui de l'OMVS à travers le booster program.
En mai 2006, la Mauritanie a adopté la nouvelle politique de traitement antipaludique utilisant les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (CTA). À l'instar d'autres pays d'Afrique, la Mauritanie célèbre aujourd'hui (le 25 avril 2007) la 7ème Journée africaine de lutte contre le paludisme. Lancée par le Ministre de la Santé et des Affaires sociales, cette journée est commémorée sous le slogan « Libérons l'Afrique du paludisme, MAINTENANT ! » et le thème « Leadership et partenariat pour des résultats » et a pour objectifs :
(i) la sensibilisation des décideurs politiques et du public sur le paludisme ;
(ii) le renforcement du partenariat pour la lutte contre le paludisme ; et
(iii) l'implication croissante de la société civile et des communautés.
La journée permettra par ailleurs d'informer la presse sur les avancées de la lutte contre le paludisme et les enjeux à venir, ainsi que de diffuser un certain nombre de supports éducatifs et de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et aux malades hospitalisés.
Par Caroline Vagneron et Ba Abdoulaye Oumar, Responsables des communications