I. INTRODUCTION
Bordé par l’Océan Atlantique à l’ouest, l’Algérie et le Maroc au Nord, le Sénégal au sud et le Mali au sud et à l’est, la Mauritanie couvre une superficie de 1.030.700 km², dont 60% se situent en zone saharienne (90% en incluant les zones semi désertiques) (PAM, 2010). La population est estimée à 3.162.338 d’habitants avec un accroissement annuel de 2,5% (U.S Department of State, 2011). La Mauritanie est caractérisée par un potentiel agricole très faible, un élevage extensif très diversifié, d’abondantes ressources provenant de la pêche, des ressources géologiques terrestres bien exploitées (fer, gypse, cuivre, phosphates) et un potentiel pétrolifère offshore qui commence seulement à être exploité (PAM, 2010).
Cependant, depuis les années de sécheresse aiguë des années 1969 à 1972, les crises alimentaires sont devenues un phénomène récurent dans les pays sahéliens en général et en Mauritanie en particulier. A cette situation d’insécurité alimentaire s’ajoutent le niveau de pauvreté très élevé des populations, une migration importante des bras valides vers les centres, une faible diversification des sources de revenus en milieu rural. Malgré les investissements réalisés dans le secteur agricole, la problématique alimentaire demeure toujours en Mauritanie et touche généralement les couches les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants.
A la recherche de solutions durables aux conséquences de ce phénomène récurrent, les autorités Mauritaniennes avec l’appui de leurs partenaires au développement ont très vite réagi, par l’élaboration du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), qui constitue désormais la référence en matière de formulation des politiques économiques et sociales, le cadre d’orientation des politiques publiques de développement et assure la mise en cohérence de ces différentes politiques aux fins d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté et d’amélioration des conditions de vie des populations. Dans ce cadre, plusieurs actions d’aides aux populations vulnérables ont été entreprises, parmi elles, la mise en place des stocks alimentaires villageois de sécurité (SAVS).