Du 08 au 15 novembre 2018, le Bureau de l’UNESCO à Bamako en collaboration avec les ONG partenaires de mise en œuvre, APROFID et Subaahi Gumo a organisé simultanément à Ségou et à Mopti, deux ateliers de renforcement de capacité des Equipes Régionales d’Appui à la Réconciliation (ERAR) et des collectivités locales sur le trafic transfrontalier de migrants, la prévention de la migration irrégulière et l’éducation à la paix, afin de les appuyer dans leur mission de réconciliation nationale et de sensibilisation des jeunes et des femmes.
Les participants, venus de toutes les communes cibles (12 de Ségou et 13 de Mopti) du projet, étaient constitués des membres de l’ERAR (Communicateurs traditionnels, Chefs de quartier, représentant du Haut conseil islamique, représentant des jeunes, représentant des femmes …) et des représentants des mairies. Durant cinq (05) jours, les formations se sont déroulées en deux parties, la première partie de deux (02) jours a permis aux participants d’aborder des questions de trafic transfrontalier et de prévention de la migration irrégulière.
La deuxième partie de trois (03) jours, a permis aux participants d’échanger sur les questions d’éducation à la paix, de droits de l’homme et de la prise en compte du genre dans la consolidation de la paix. Un accent a été mis sur les cas pratiques et les stratégies à développer pour sensibiliser les jeunes sur ces thématiques, à partir d’une méthodologie de type participatif avec des présentations alternées à des travaux de groupes et des restitutions en plénière.
Pour M. Aliou Diadié Maiga, participant de Markala et membre de l’ERAR de Ségou, « cette formation vient à point nommé, car il était important pour nous de renforcer nos connaissances en culture de la paix, droits de l’homme, genre et développement, afin de mieux sensibiliser les jeunes ».
M. Kouyaté, communicateur traditionnel, a pour sa part mis l’accent sur le civisme et la citoyenneté « La principale leçon à retenir après avoir développé toutes ces thématiques est clair que nous devrions continuer à sensibiliser sur la citoyenneté car c’est le fondement du développement ». Il a enfin lancé un appel à tous les participants d’assurer fidèlement la restitution des travaux auprès de leurs collègues.
A l’issue des travaux, le rôle des ERAR en tant qu’acteurs de la réconciliation nationale a été renforcé, ainsi que des orientations de pistes d’actions pour mener à bien leurs activités. Ainsi, deux membres de chaque ERAR ont été formés en prévention du trafic transfrontalier de migrants et devront organiser une série de formation pour les jeunes sur le trafic transfrontalier et la migration irrégulière. Il faut aussi rappeler qu’un plan de fonctionnement et d’action des centres d’écoute et de prévention du trafic transfrontalier et de la migration irrégulière a été validé.
Ces différentes formations ont été dispensées dans le cadre du projet « Les Jeunes Acteurs pour la Paix et la Réconciliation Nationale », mis en œuvre conjointement dans les régions de Ségou et de Mopti par l’UNESCO, l’OIM et l’UNICEF et financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), en collaboration avec les ONG APROFID et Subaahi Gumo.
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