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Mali

Tentative de sécession dans le nord

La fusion des groupes rebelles d’Ansar al Din et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla), effectuée samedi à l’issue de leur réunion à Gao, a donné lieu à leur “autodissolution” et à la création d’un “Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad”, la région du Nord du Mali, occupée depuis près de deux mois par des mouvements armés.

Le Journal du Mali considère la fusion des deux groupes comme inattendue, considérant la divergence de leurs objectifs. En effet, si le Mnla est un mouvement touareg laïc et sécessionniste, Ansar al Din aspire à l’instauration de la charia dans tout le pays.

Pendant ce temps, si les autorités de transition en place à Bamako ont catégoriquement refusé “toute idée de création d’un État de l’Azawad, encore plus d’un État islamique”, elles doivent néanmoins se contenter d’assister impuissantes aux développements de la situation dans le Nord du pays et d’attendre, car si le Premier ministre intérimaire Cheick Modibo Diarra est actuellement à Abidjan, le président de transition Dioncounda Traoré se trouve toujours à Paris, où il s’est rendu la semaine dernière pour y passer des examens médicaux après avoir été agressé dans son bureau.

Il est évident que l’instabilité qui règne à Bamako favorise l’avancée des groupes armés dans le Nord. Selon des sources locales de la MISNA, les rebelles enrôleraient de nouveaux combattants, y compris mineurs, et s’efforceraient de consolider leurs arsenaux. D’après la presse internationale, un dépôt d’armes de l’armée à Gao serait tombé aux mains du groupe Al-Qaeda.