J’ai l’honneur de me référer à la résolution 2690 (2023) du Conseil de sécurité sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), par laquelle le Conseil m’a prié de me concerter avec le Gouvernement de transition au Mali pour élaborer un plan de transfert des tâches de la Mission, en tenant compte de la contribution éventuelle de l’équipe de pays des Nations Unies, du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et d’autres parties prenantes, notamment à l’appui de l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, et de le lui présenter d’ici au 15 août 2023, au moment de la cessation du mandat confié à la MINUSMA au titre de la même résolution et de la cessation de ses opérations à compter du 1er juillet 2023. Le retrait de la MINUSMA est traité comme une priorité à l’échelle du système des Nations Unies. Le Secrétariat a adopté à cette fin une démarche intégrée à la planification et à l’exécution de la réduction et de la clôture de la Mission, notamment par la création de mécanismes intégrés entre le Secrétariat et les organismes, fonds et programmes des Nations Unies au Siège de l’Organisation et au Mali. Des mécanismes de coordination ont également été établis entre le Gouvernement de transition au Mali, la MINUSMA et l’équipe de pays des Nations Unies, pour faciliter le retrait méthodique et sûr de la Mission, et élaborer un plan relatif au transfert de ses tâches, dans la mesure du possible. Des consultations régulières se sont tenues entre la Mission et le Gouvernement de transition aux niveaux politique et technique, notamment des réunions entre la force de la MINUSMA et les Forces de défense et de sécurité maliennes. La Mission a également échangé régulièrement des informations avec les autorités locales et la société civile au niveau régional.
Un plan de retrait intégré et multidimensionnel a été élaboré, fondé sur les objectifs suivants : a) veiller à la sûreté et à la sécurité du personnel des Nations Unies ; b) tenir l’échéance du 31 décembre 2023 concernant la réduction de la Mission et le retrait de son personnel ; c) préserver la contribution de la Mission ; d) maintenir un climat propice à la participation active à long terme de l’ONU au Mali et dans la région. Au vu du caractère inédit du calendrier, de l’ampleur et de la complexité du retrait de la Mission, il faudra surveiller un certain nombre de risques, sur les plans politique, opérationnel et de la sécurité, et les atténuer dans la mesure du possible.