Le 29 octobre dernier, les autorités intérimaires des cercles de Taoudéni et Achourat ont été mises en place. La cérémonie d’installation, présidée par les préfets desdits cercles, s’est déroulée dans la salle de Conférence du Gouvernorat de la région de Taoudéni.
Les nouvelles autorités de Taoudéni et Achourat sont constituées de 11 membres chacune, avec à leur tête Mohamed Ould Abdrahmane et Mohamed Mahmoud Ould Alhassane.
Cette nouvelle étape illustre l’engagement des populations de la région de Taoudéni à jouer leur partition dans la mise en œuvre de l’Accord. « Je m’engage à ne ménager aucun effort pour que la paix, la stabilité et la sécurité reviennent dans le cercle et dans toute la région. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que chaque ressortissant de la région jouisse de ses droits, dans un Mali un et indivisible », a déclaré Mohamed Ould Abdrahmane, Président de l’autorité intérimaire du cercle de Taoudéni.
L’installation de ces autorités intérimaires suscite beaucoup d’espoir pour les communautés de cette nouvelle région. Elles espèrent que cela va profiter au processus d’opérationnalisation de la région dont les communes restent encore à délimiter. « Cette mise en place des autorités intérimaires des cercles constitue un bon début. Cela est un très grand pas vers la résolution de nos problèmes, surtout en matière de développement. La population attend beaucoup de ce processus », a déclaré Moulaye Ould Bally, un ressortissant de Taoudéni.
Qu’entend-on par autorités intérimaires ?
Les autorités intérimaires sont une disposition de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Elles remplacent les Conseils de cercles et sont nommées de façon consensuelle par le Gouvernement et les groupes signataires de l’Accord (la Plateforme et la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad)). Les hommes et les femmes des autorités intérimaires sont désignés parmi les agents des services déconcentrés de l’Etat, la société civile et les conseillers sortants.
Les autorités intérimaires ont, entre autres, pour missions de faire fonctionner les services techniques déconcentrés de l’Etat, d’assurer la remise en marche et le fonctionnement des services sociaux de base et/ou de faciliter le retour, la réinstallation et la réinsertion des réfugiés.
Pour rappel, les autorités des cercles de la région de Tombouctou ont été installées en septembre dernier.