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Mali

Plan de Réponse Humanitaire, Janvier - Décembre 2016 (Nov 2015)

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PRÉFACE PAR

LA COORDINATRICE HUMANITAIRE

L’année 2015 a été marquée par la signature de l’accord de paix et de réconciliation; promesse d’un avenir meilleur pour le Mali. Des avancées significatives ont également eu lieu sur le plan humanitaire. En 2015, notre appel de fonds recherchait 377 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires identifiés dans les secteurs clés de notre action, notamment la santé, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la nutrition, la sécurité alimentaire, la protection, l’éducation, l’abri et biens non alimentaires et le relèvement précoce. En appui au gouvernement, la communauté humanitaire a pu venir en aide à de nombreuses personnes dans le besoin en 2015, tout en anticipant les défis qui restent à surmonter.

En dépit de la générosité des bailleurs, le manque de financement n’a pas permis à la communauté humanitaire de couvrir tous les besoins en 2015. Le faible niveau de financement du plan de réponse stratégique 2015, financé à hauteur de 33% fin octobre 20151 , a eu un impact négatif sur la réponse et sur notre capacité à atteindre les plus vulnérables. En effet, pour ces populations, le sousfinancement de secteurs vitaux, tels le secteur santé à 23% ou le secteur sécurité alimentaire à 53%, se traduit par des conséquences concrètes et néfastes, notamment la mortalité infantile, la propagation de maladies mortelles et d’épidémies, ou la non-scolarisation des enfants. Élaboré par les acteurs humanitaires intervenant au Mali, le Plan de Réponse Humanitaire (PRH) 2016 réunit les actions planifiées dans les différents secteurs d’intervention afin de venir en aide à plus de deux millions de personnes estimées dans le besoin. Afin de couvrir les besoins des populations affectées par la crise, les épidémies et les catastrophes naturelles, 354 millions de dollars seront nécessaires pour mettre en œuvre la réponse humanitaire qui ciblera plus d’un million de personnes à travers le pays.

Je suis confiante que le gouvernement malien, la communauté internationale et les acteurs humanitaires présents au Mali se mobiliseront pour répondre aux besoins les plus urgents et mettre en place un environnement favorable au retour durable des populations déplacées et rapatriées. Au-delà de cette réponse aux urgences, les acteurs humanitaires continueront à renforcer la résilience des populations les plus vulnérables et à assurer une meilleure préparation à d’éventuelles urgences.
Ils mettront aussi l’accent sur le renforcement des capacités des acteurs locaux, permettant ainsi d’assurer le début d’une transition vers le développement.

Par ailleurs, ce plan de réponse humanitaire s’inscrit dans une approche régionale développée pour l’ensemble des pays du Sahel, et qui a pour objectifs de fournir aux personnes en situation d’urgence une assistance nécessaire à leur survie, de soutenir les populations vulnérables à mieux faire face aux chocs, de recueillir et d’analyser des données sur les risques et les vulnérabilités pour améliorer la programmation humanitaire et de développement.

Enfin, l’accès humanitaire reste un défi majeur au Mali. Je salue le courage des acteurs humanitaires qui oeuvrent pour sauver les vies des personnes dans le besoin dans un environnement sécuritaire volatile et complexe. Les principes qui gouvernent l’action humanitaire – humanité, neutralité, impartialité et indépendance – doivent, aujourd’hui plus que jamais, être sauvegardés pour garantir un accès sans entrave et en sécurité aux deux millions et demi de personnes dans le besoin.
Je compte sur la mobilisation de tous pour faire de 2016, une année d’espoir et de transition réussie vers l’amélioration des conditions d’existence de la population malienne.

APERÇU DE LA CRISE :

La fréquence des épisodes de sécheresse, des inondations et des épidémies qui ont frappé les pays de la bande sahélienne, et en particulier le Mali, ainsi que la pauvreté chronique et l’instabilité des marchés, ont entrainé la détérioration progressive des moyens de subsistance des populations. Par ailleurs, la capacité de l’État à fournir un accès adéquat aux services sociaux de base, en particulier dans les régions du Nord et dans les zones rurales a été historiquement limitée en raison, entre autres, d’un manque de ressources, de problèmes de gouvernance ainsi que de divers problèmes conjoncturels et structurels.

Dans ce contexte, l’éclatement du conflit armé dans le Nord au début de l’année 2012 suivi du coup d’État, la reprise depuis mai 2014 du contrôle de certaines localités du Nord par les groupes armés ainsi que la poursuite des affrontements enregistrés en 2015, ont causé des déplacements de populations et aggravé la vulnérabilité de ces dernières. La situation sécuritaire, particulièrement dans les régions du Nord, demeure précaire malgré la signature de l’accord de paix et de réconciliation le 20 juin 2015, retardant ainsi le redéploiement des services de l’Etat et l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base. Dans de nombreuses zones, l’assistance aux communautes affectées par le conflit repose entièrement sur l’aide humanitaire apportée par les acteurs humanitaires.

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