Faits saillants
* En juin et juillet, le Mali a connu 84 incidents de contraintes d'accès à l'aide humanitaire. Après une baisse du nombre d'engins explosifs improvisés (EEI) rapportée au mois de juin (de 32 en mai à 20 en juin), le nombre a atteint 33 au mois de juillet. La plupart (52,8%) des incidents EEI/mine se sont produits dans les régions de Ségou et de Kidal, qui ont également connu une recrudescence des hostilités.
* La présence des EEI, le plus souvent découverts aux premières heures du matin sur les routes principales empruntées par les travailleurs humanitaires, ruine généralement des journées entières de travail et retarde les opérations. Certaines routes sont rarement utilisées en raison de la découverte régulière d'EEI. L'accès à Kidal a été particulièrement difficile, la présence humanitaire étant principalement limitée à la ville centrale.
* L'interruption des activités humanitaires et la persistance de la criminalité, y compris les cambriolages des locaux humanitaires et des sites de déplacés, ont contribué à restreindre l'accès des bénéficiaires à l'aide humanitaire ou leur pleine jouissance de celle-ci. Le 5 juin par exemple, les GANE ont interrompu une distribution humanitaire dans la localité de Dofana (région de Tombouctou), détenant temporairement quatre membres de l'équipe et les relâchant après avoir dérobé leur véhicule et d'autres objets importants. En juin, des panneaux solaires alimentant des forages dans divers sites de déplacés ont été volés, affectant l'approvisionnement en eau de centaines de ménages de déplacés et de communautés d'accueil.
* Les restrictions de mouvement ont également entravé l'accès à l'aide humanitaire. Du 4 au 7 juillet, plusieurs acteurs humanitaires ont suspendu leurs activités dans les régions de Tombouctou et de Taoudéni après avoir reçu des injonctions en ce sens, d'abord pour 10 jours, mais levées quatre jours plus tard. En juin, les GANE ont imposé un blocus à la commune de Diafarabé dans le Cercle de Tenenkou à Mopti, arrêtant et renvoyant ceux qui tentaient d'accéder à la zone pour des activités humanitaires. Toujours dans la Région de Mopti, les sources locales ont rapporté la restriction de la circulation des civils à Mayel Boourgou et Euguem, y compris l'accès aux foires et aux activités agricoles et limitant ainsi l’accès de la population à l’assistance humanitaire. En juillet, cette imposition s’est étendue à la localité de Douma (région de Douentza), empêchant ainsi toute possibilité d'intervention humanitaire dans cette zone et réduisant les possibilités d’accès aux services sociaux par les populations. Dans les cercles de Niafunké et Diré (région de Tombouctou), les GANE ont saboté quatre bacs, empêchant l'accès à plusieurs localités.
* Outre les restrictions physiques, quatre antennes ont été sabotées dans les régions de Gao, Ségou et Sikasso. Cela a affecté les interventions humanitaires en faveur de transferts monétaires dans certaines localités de la région de Gao. * Avec le début des pluies en juillet, les inondations ont aggravé la situation, de nombreuses routes étant devenues impraticables.
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