Faits saillants
- En août, la capacité des acteurs humanitaires à soutenir les personnes vulnérables a été considérablement réduite au Mali. Ceci, malgré une baisse numérique du nombre d'incidents passant de 48 en juillet 2024 à 38 en août 2024.
- Les organisations humanitaires ont été directement visées par plusieurs formes de restrictions de mouvement. Le 17 août, les GANE auraient demandé aux organisations humanitaires de cesser leurs activités dans la région de Tombouctou au risque de voir leurs biens et moyens de déplacement confisqués. La plupart des organisations ont suspendu leurs opérations dans la région en août 2024, empêchant ainsi l’assistance à des milliers de personnes. Lors d'un des contrôles de civils effectués par les GANE sur l'axe Gao - Ménaka, ces derniers ont demandé s'il y avait des humanitaires dans le véhicule. Par ailleurs, le 12 août 2024, un personnel humanitaire a été arrêté à Kidal pour des raisons inconnues, avant d'être libéré le lendemain. Les humanitaires n’ont pas pu acheminer leurs biens vers certaines localités du fait de ce ciblage et de la crainte des attaques. Des transporteurs privés ont rapporté que les GANE leur exigent de grosses sommes pour leur céder le passage.
- Des cas de détournement et de saisie d'articles destinés aux bénéficiaires ont été signalés. Le 6 août, par exemple, des GANE se sont emparés des coupons de distribution d'aide humanitaire d’un fournisseur d’ONG internationale dans le cercle de Macina. A ceci s’ajoutent de multiples affrontements et incursions dans des foires/marchés qui entravent l’accès des bénéficiaires à l’assistance humanitaire.
- Les EEI/mines et pluies ont rendu impraticables certaines routes principales empruntées par les humanitaires. Malgré une légère baisse du nombre d'incidents liés aux EEI/mines (18,2 %), leur présence a continué d'affecter certains axes routiers en particulier dans la région de Koulikoro. Dans la même veine, les niveaux d'eau ayant augmenté en plus de l'état dégradé des routes, il est difficile pour les camions lourds d'emprunter certaines d'entre elles. Dans la région de Ségou, par exemple, plusieurs centres de santé et marchés sont inaccessibles en raison des inondations.
- En août, OCHA a convoqué une réunion des organisations humanitaires et transporteurs locaux afin de trouver une solution pour le transport des biens vers la région de Ménaka. Des progrès considérables ont également été réalisés pour faciliter la reprise des vols vers Ménaka.
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- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
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