- Aperçu de la réponse
La crise multiforme continue de gagner en ampleur, en termes d’expansion géographique et de complexité (présence d’une multitude d’acteurs armés, militaires et sécuritaires sur le terrain) avec des impacts sévères sur les personnes et leurs biens. Malgré les efforts continus de l’État et de ses partenaires, des progrès relativement moyens sont constatés à la fois au niveau de l’amélioration de l’espace de protection des populations civiles, que dans l’augmentation des financements pour soutenir la réponse humanitaire.
Le contexte se caractérise par des conflits inter et intracommunautaires, des opérations militaires, de nombreuses violations des droits humains telles que des assassinats ciblés, des enlèvements de personnes, des violences basées sur le genre, l’utilisation d’enfants dans les groupes armés, la destruction des moyens d’existence et d’infrastructures de base, des braquages, des vols, ainsi que l’utilisation d’engins explosifs et autres incidents de protection affectant les populations civiles auxquelles s’ajoutent les attaques et menaces contre les services sociaux de base (éducation, santé, etc.). Les régions du nord et du centre continuent d’être l’épicentre de la crise, mais l’on observe un élargissement de l’influence des groupes présumés radicaux vers le sud et l’ouest du pays entrainant des problèmes d’accès humanitaire et de protection. La dynamique de sanctuarisation du centre, avec des attaques toujours plus meurtrières dans le delta intérieur du Niger est très alarmante.
Les violences continuent dans de nombreuses zones et poussent les populations à se deplacer. L’encerclement de villages par les groupes armés non-étatiques (GANE) limitant l’accès humanitaire aux populations se généralise (Farabougou, Mondoro, Dogofiri, Marebougou), les zones où les services de base ne sont plus fonctionnels se multiplient.
La zone du Liptako Gourma (ou des “trois frontières” entre Burkina Faso, Mali et Niger), a enregistré le nombre d’incidents sécuritaires et de pertes humaines le plus important en 2022 en dépit des tentatives de sécurisation par les forces nationales et internationales.
La jonction entre les groupes armés des trois pays provoque des déplacements forcés toujours plus intenses. En dépit de ce contexte difficile, les partnaires poursuivent leur mobilisation pour apporter des réponses aux besoins vitiaux des populations et leur permettre d’avoir accès aux services sociaux de base. À la fin de l'année, en dépit d’un niveau de financement faible (40%), les partenaires humanitaires ont pu assister 2 895 602 bénéficiaires à travers des interventions sectorielles et multisectorielles.
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