Aperçu général de la situation sécuritaire et de protection
LPendant le dernier trimestre de 2024 (octobre-décembre) il y a eu une baisse de nombre des violations des droits humains, avec 7 580 violations documentées et enregistrées par le système de monitoring de protection. Cette diminution (9%) par rapport au troisième trimestre (8 312), pourrait s’expliquer par l’intensification des opérations militaires et des patrouilles des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans certaines régions du pays, des blocus des villages et des axes routiers, mais aussi des inondations qui limitent temporairement les mouvements des groupes armés. En revanche, Mopti continue d’enregistrer le plus grand nombre des violations (2 974), avec une augmentation de 28 % au cours de la période sous revue, à cause de la recrudescence des attaques de village par les groupes armés et des affrontements entre les groupes armés non étatiques et les milices d’auto-défense, suivie par Tombouctou (1 545), avec une hausse de 13%. Selon les données collectées par le système de monitoring de protection sur les perceptions (P21), 46% de la population ne se sent pas en sécurité, principalement pour des raisons liées à la présence d’acteurs armés non étatiques et l’absence d’autorités étatiques, tandis que 30% des personnes interrogées ont cité des restrictions de mouvement, principalement à cause des activités des groupes armés, sans oublier les braquages sur les axes routiers. Tout comme au troisième trimestre 2024, les catégories de violations les plus rapportées, sont les atteintes à l’intégrité physique et/ou psychique (2 940), les atteintes au droit à la propriété (2 609) et le mouvement forcé de population (1 522).