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Mali

Mali : Note de protection (Janvier-Mars 2025)

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Aperçu général de la situation sécuritaire et de protection

La situation sécuritaire et de protection au Mali a connu des fluctuations importantes pendant le premier trimestre 2025, avec des périodes de relative stabilité suivies de recrudescences de violences. 6 591 violations des droits humains ont été documentées par le système de monitoring de protection entre janvier et mars 2025 contre 7 580 violations au cours du dernier trimestre 2024. Malgré une baisse de 25% par rapport aux violations documentées (8 698) pendant la même période en 2024 (janvier-mars 2024), l’environnement de protection reste très volatile.

Les groupes armés (GA) ont intensifié leurs activités, provoquant des tensions et des affrontements dans plusieurs régions. Les régions de Gao, Mopti, Tombouctou, Taoudenni, Ségou, et San ont été particulièrement touchées, avec une augmentation des attaques et des incidents violents, affectant gravement la vie quotidienne des habitants. En réponse à ces menaces, les forces armées maliennes, souvent en collaboration avec des partenaires internationaux, ont mené plusieurs opérations militaires visant à neutraliser les groupes armés et à rétablir la sécurité dans les zones touchées. Malgré ces efforts, la situation sécuritaire et de protection reste fragile.

Les catégories des violations les plus fréquentes pendant le premier trimestre 2025, sont les atteintes à l’intégrité physique et/οu psychique (2 504), les mouvements forcés de population (1 803), les atteintes au droit à la propriété (1 560) et les atteintes au droit à la vie (358). Les personnes les plus touchées par les violations des droits humains documentées pendant le premier trimestre de 2025, sont les résidents (4028), les personnes déplacées internes (1446) et les réfugiés (754), dont le profil socio – économique est principalement constitué d'agriculteurs (1478), des personnes sans activité (1380), des commerçants (1236) et d'éleveurs (777). Les populations rurales et nomades, ainsi que les commerçants subissent des attaques fréquentes (enlèvements, agressions, extorsions, taxes illégales, violences physiques, destructions, détentions arbitraires et dommages liés aux frappes de drones). Parmi les 1 803 cas des mouvements forcés de population documentés au premier trimestre 2025, 1 743 ont été enregistrés en mars, dont 950 dans la région de Tombouctou et 756 dans la région de Mopti. La plupart des violations ont eu lieu dans le centre-ville/village (3494), sur les axes routiers (1 749), au domicile de la victime (503), dans la forêt (281) et au champ (188). Mopti a été la région la plus touchée par les violations des droits humains documentées au cours de la période sous revue.