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Mali

Mali : Aider les déplacés à se reconstruire

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Peu de personnes accueillent les étrangers chez eux. Et très peu sont ceux qui utilisent leurs maigres ressources pour aider les étrangers à reconstruire leur vie. Aly Guindo, un homme âgé de 65 ans, a non seulement ouvert ses ouvertes aux étrangers à Socoura, dans la région de Bandiagra, au Mali, mais il a aussi partagé ses terres avec eux pour leur permettre de gagner leur vie. Guindo a accueilli huit familles déplacées internes.

Avec le soutien du projet Jigi Tugu (Espoir renoué), qui a fourni à des personnes vulnérables comme lui, des outils et la formation nécessaires pour s'engager dans l'agriculture durable, il a pu aider les aider à être autonome. Ce projet financé par le Fonds Humanitaire Régional pour l'Afrique de l'ouest et du centre (FHRAOC) et mis en œuvre par des organisations non gouvernementales, CARE Mali et YA-GTU, a donné aux personnes déplacées des moyens d’exercer des activités génératrices de revenus.

Restaurer la dignité

Agriculteur de profession, Guindo a reçu une formation sur les techniques de jardinage adaptées au climat variable du Mali. Il a aussi reçu des semences, des équipements et des engrais organiques via Jigi Tugu. Ceuxci lui ont permis de cultiver durant toute l’année et d’assurer un revenu stable pour sa famille tout en aidant des personnes déplacées internes (PDI) qu’il a accueillies. « Avec mes nouvelles compétences, je suis prêt à affronter les prochains défis », a-t-il dit. Il a ajouté : « Je suis toujours prêt à accueillir de nouvelles PDI, bien vrai que nous souhaitons le retour de la paix ».

Ces familles ont retrouvé l’espoir de vie sur les terres d’Aly Guindo. En retour, elles lui donnent une partie de leurs récoltes. Ainsi, le projet Jigi Tugu a amélioré les conditions de vie tous les ménages, hôte et déplacés et leur a permis de vivre dignement malgré les difficultés auxquelles ils font face.

« Nous avons parcouru 50 km pour trouver un abri à Socoura », se souvient Binta Togo, une femme déplacée, hébergée par M. Guindo. Elle a poursuivi : « Nous n’avions rien lorsque nous sommes arrivés. Il nous a accueillis dans sa maison et notre principale source de revenus est devenue la vente des produits du jardin ».
Moussa Togo et sa famille ont aussi trouvé refuge chez Guindo. Il a affirmé : « le projet Jigui Tugu a renforcé nos capacités techniques et amélioré nos connaissances dans le maraichage ».

Assurer l’autonomisation des femmes

Dans une zone reculée, à environ plusieurs kilomètres, dans la région de Bandiagra, Mariam Guindo a exploité le même projet pour autonomiser les femmes dans sa communauté. Obligée de fuir à cause de l’insécurité,
Mariam a mis en place l’Association des Femmes de Kana avec 60 membres dont 15 déplacées internes.

Grace à Jigui Tugu, l’Association a reçu des équipements de jardinage, des semences, des engrais organiques en plus d’une formation. Elles ont élargi leurs activités en produisant de l’huile d’arachide. Et les femmes parviennent à contribuer aux dépenses de leurs familles.

Lutter contre les violences basées sur le genre (VBG)

En plus de cet impact économique, le projet Jigui Tugu a été vital dans la promotion des droits des femmes et la protection des personnes vulnérables.

YA-G-TU a animé des sessions de sensibilisation sur les VBG. Mariam a tenu des sessions de sensibilisation pour d’autres femmes dans son village. Elle a identifié des cas de VBG en vue d’assurer un suivi et permettre la réintégration des survivantes. Elle a expliqué : « la sensibilisation et l’éducation sont des éléments essentiels pour apporter du changement dans la société et promouvoir les droits des femmes. Des initiatives telles que Jigui Tugu promeuvent le développement des communautés entières au-delà de la subsistance. ».

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