
23 mai 2014 – Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Albert Koenders, s'est rendu vendredi à Kidal, dans le nord du pays, où de violents affrontements opposent depuis une semaine des combattants touaregs du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) et les forces gouvernementales.
M. Koenders accompagnait le Président de la Mauritanie et actuel Président de l'Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz, ainsi que le Représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya.
« Ils doivent avoir des discussions avec les groupes armés pour les exhorter de se mettre d'accord sur un cessez-le-feu immédiat. Ils doivent aussi rencontrer les autorités traditionnelles à Kidal », a dit le porte-parole du Secrétaire général lors d'un point de presse à New York. « M. Koenders continue de se servir de ses bons offices pour permettre la reprise du processus politique et assurer l'évacuation des civils et soldats maliens blessés. »
Mercredi, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'était déclaré profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation à Kidal et avait appelé à la cessation immédiate des combats et à la mise en place d'un cessez-le-feu.
La Mission des Nations Unies dans le pays (MINUSMA) a indiqué vendredi que 59 soldats maliens, dont quatre grièvement blessés, étaient traités dans son camp à Kidal. La MINUSMA a également évacué jeudi des blessés maliens par voie aérienne vers Bamako.
De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) précisé que les affrontements à Kidal avaient généré de nouveaux déplacements de population.
« Les habitants, en nombre limité mais croissant, fuient vers le sud du Mali ou les pays voisins », a dit un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse à Genève.
Selon le partenaire du HCR au nord du Mali, IEDA Relief, la ville de Kidal s'est vidée de 3.000 habitants ayant fui les quartiers touchés. Ces personnes ont rejoint principalement la périphérie de la ville ou se sont dirigées vers Gao.
« La ville de Gao elle-même n'est pas calme. Des autocars bondés quittent la ville vers Bamako car les habitants ont peur que la ville ne subisse une attaque », a dit le porte-parole du HCR. Le HCR s'apprête à fournir une aide à 2.000 personnes déplacées à Gao, et en coordination avec d'autres agences des Nations Unies, à 1 000 déplacés internes à Kidal, y compris des couvertures, des jerrycans et des seaux.