Le président de la transition, Dioncounda Traoré, a appelé le peuple malien à l’union et au pardon afin de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le pays depuis désormais fin mars.
Dans son message vidéo, retransmis par la chaîne nationale Ortm, le président intérimaire, qui se trouve en France depuis le 24 mai après avoir été agressé dans son bureau à Bamako, assure que son état de santé connaît de nettes améliorations et promet de rentrer bientôt au pays.
En attendant, l’attention des médias se porte sur les différentes options pour résoudre la crise dans le Nord du Mali, occupé depuis plus de deux mois par des groupes armés. Après avoir rencontré les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), le président burkinabè et médiateur pour le compte de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), Blaise Compaoré, a rencontré lundi les islamistes d’Ansar Dine, qui ont à leur tour fait part de leur disponibilité à entreprendre des négociations. Selon le quotidien burkinabè Le Pays, les groupes rebelles ne se disent prêts à dialoguer que pour gagner du temps et confondre la Cedeao, qui s’apprête à déployer sur place un contingent militaire régional d’environ 3300 effectifs. De son côté, après avoir préconisé une résolution politique de la crise, le Conseil de sécurité de l’Onu attend de recevoir plus de détails de l’Union africaine (UA) et de la Cedeao avant d’autoriser une éventuelle mission militaire au Mali.
Pendant ce temps, à Gao, dans le Nord du Mali, les rebelles ont instauré un Conseil de la transition de l’État de l’Azawad, présidé par le secrétaire général du Mnla, Bilal Ag Cherif. Selon la presse locale, la cérémonie d’investiture du nouvel organisme aurait été boycottée tant par la population locale que par les autres groupes armés.