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Évaluation de la situation humanitaire dans la zone des trois frontières (HSM) - Mali | Mai 2024

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CONTEXTE

Depuis le début de la crise sécuritaire au Mali en 2012, la zone frontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger est caractérisée par un climat d’insécurité du fait de la présence de groupes armés, de la montée de la criminalité et des tensions intercommunautaires. L’accès aux populations affectées est limité dans certaines localités en raison de la situation sécuritaire, du mauvais état des infrastructures et des conditions géographiques difficiles. Afin de pallier le manque d’information sur ces localités, REACH, en collaboration avec les clusters et les groupes de travail humanitaires, a mis en place un suivi trimestriel de la situation humanitaire dans les cercles situés dans la zone frontalière(1).

Cette évaluation, offre un aperçu périodique de la sévérité relative des besoins multisectoriels dans les régions de Gao, Ménaka, Mopti, Ségou et Tombouctou. Depuis 2018, la volatilité du contexte sécuritaire et la récurrence des incidents de sécurité ont intensifié les déplacements de populations. La situation sécuritaire critique a en effet causé le déplacement de 330 713 personnes déplacées internes (PDI)(2) , soit 87 623 ménages à la date du 31 Mai 2024, selon le rapport de la Matrice de Suivi des Déplacements (DTM)(3).

MESSAGES CLÉS

• Selon les Informateurs clés (IC4 ), dans 83% des localités évaluées, la majorité de la population n’aurait pas accès à leurs moyens de subsistance habituels.
• Dans 21% des localités évaluées où la présence de PDI a été rapportée, la majorité des PDI occuperaient les sites sans aucun type d’accord avec une proportion de 64% dans la région de Tombouctou.
• Dans 71% des localités évaluées, aucune assistance n’aurait été reçue au cours du mois précédent la collecte avec une proportion importante de 90% dans la région de Tombouctou.
73% des localités évaluées avec des écoles fermées ou non fonctionnelles n’auraient prévu aucune stratégie d’adaptation pour la population en âge d’aller à l’école qui n’avaient pas accès à des services d’éducation formelle.
• La majorité de la population n’aurait pas connaissance des mécanismes de gestion de plainte dans 54% des localités évaluées où au mois une partie de la population a reçu de l’assistance (29%).
• Dans 15% des localités évaluées, la majorité de la population ne pouvait pas obtenir des soins de santé lorsqu’elle en avait besoin avec une proportion particulièrement élévée de 58% dans la région de Ménaka. • 44% des localités évaluées où la présence de PDI a été rapportée estiment que cette présence aurait eu un impact sur la disponibilité et l’accès aux terres agricoles avce une proportion de 74% dan la région de Mopti.

(1) https://www.impact-repository.org/document/reach/8919e6fa/REACH_BFA_MLI_NER_externalToR_ HSM_2022_Octobre.pdf.
(2) PDI : Population Déplacée Interne, toutes personnes ayant subi un déplacement forcé en raison d’une crise.
(3) Matrice de Suivi des déplacements (DTM) Mai 2024.