
« Au Mali, l'un des pays les plus pauvres du monde, la population éprouve d'énormes difficultés à satisfaire ses besoins les plus élémentaires. Les crises politiques et les conflits armés ont aggravé une situation déjà alarmante. De très nombreuses personnes ont dû fuir les zones de combat et se trouvent encore plus fragilisées qu'avant », explique Caroline Boltz, coordonnatrice Santé et Réadaptation de Handicap International au Mali.
« Il y a dix ans, nous avions engagé plusieurs projets en faveur de la santé maternelle et infantile. Face à l'urgence provoquée par le conflit, il fallait faire plus. Nous avons donc renforcé notre action. Spécialement dans la région de Mopti, où nous avons constitué une équipe d'une quinzaine de personnes : médecins, infirmiers, sages-femmes, spécialistes en santé communautaire et accompagnement socioprofessionnel. L'une des urgences est de sensibiliser la population – en particulier les femmes enceintes et les mamans de jeunes enfants – à la nécessité de faire appel aux services de santé reproductive. Beaucoup ne le font pas. Pour les convaincre, nous allons à leur rencontre. Des motos-ambulances permettent d'évacuer les femmes en souffrance obstétricale. Nous travaillons en collaboration avec des accoucheuses traditionnelles. Ensemble, nous parlons consultations pré- et post-natales, accouchement médicalisé, planification familiale... Nous insistons sur l'importance de faire suivre sa grossesse au centre de santé », poursuit Caroline.
« Plus de 2 000 femmes réfugiées, enceintes ou allaitantes, bénéficient aussi d'une prise en charge gratuite de leurs soins, de moustiquaires et de kits d'hygiène. Parallèlement, Handicap International soutient les services de santé reproductive pour renforcer leurs moyens médicaux ou accroître les compétences du personnel de soin. »