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1. Contexte
Le contexte humanitaire au Mali reste marqué par une crise complexe qui dérive d’une situation sécuritaire volatile, exacerbée par des facteurs de vulnérabilité structurels, des défis socio-économiques, ainsi que par le changement climatique. Une sévérité accrue des besoins a été relevée et des nouveaux hotspots humanitaires ont été identifiés.
La communauté humanitaire du Mali focalise ses efforts sur les besoins strictement humanitaires visant à : sauver des vies et alléger les souffrances pour les personnes touchées par les chocs récurrents, notamment les violences et conflits, les urgences sanitaires, la sécheresse et les inondations ainsi qu’à améliorer l’accès inclusif, opportun et adapté aux services de base de qualité des personnes affectées selon les droits fondamentaux et les standards. En 2024, il est estimé que 3,2 millions de personnes seront en besoin d’assistance humanitaire en Eau-Hygiène et Assainissement Parmi lesquels le Cluster WASH cible 2.4M de ces personnes-là pour un appuie qui s'élève à 57.5M.
L’analyse des données de la MSNA 2023 révèle que 44% des enquêtés préfèrent la modalité en espèces pour satisfaire leurs besoins en eau et assainissement. Toutefois, le faible usage (pour ne pas dire l’inexistence) des transferts monétaires dans les interventions WASH par les partenaires au Mali (suivant les données de suivi de la réponse 2023 via la matrice 5Ws) indique la faible préparation des partenaires à l’utilisation de cette modalité. Dans son plan de répons (HNRP 2024), le Cluster EHA envisage de cibler 50% des opérations de distribution de kits d’hygiène au profit des personnes affectés par les mouvements de population ainsi que pour la gestion de l’hygiène menstruelle via des coupons à valeur marchande. Ceci correspondant à environs 5% du budget du secteur. De même, dans le cadre de la contribution du secteur aux réponses multisectorielles, le Cluster s’aligne sur la cible de 7.5% consacrée aux transferts d’espèces à usages multiples proposée par le Cash Working Group national, ce qui fait monter à 12.5% la proportion de son budget que le Cluster envisage d’utiliser pour des programmations basées sur les marchés.