Résumé
au cours de ces treize dernières années, l’International Disability Alliance (Alliance internationale du handicap – IDA) et ses membres ont encouragé la visibilité des Organisations de personnes handicapées (OPH) à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CNUDPH) et favorisé les mécanismes relatifs aux droits de l’homme sous la forme de plaidoyers et de formations. Au cours de ce processus, les femmes et les jeunes filles handicapées ont partagé des préoccupations majeures relatives à la violation systématique de leurs droits, en raison d’un manque d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène (WASH).
Le présent rapport est un résumé des principales constatations issues des entretiens menés par IDA avec des représentants d’organisations de personnes handicapées (OPH) au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Niger, qui sont touchés par le manque d’accès aux toilettes et à l’eau potable en Afrique de l’Ouest. Alors que l’objectif principal de cette recherche était de présenter une image détaillée, approfondie et factuelle de la situation, certains facteurs imprévisibles, dont notamment la pandémie de COVID-19 et l’insécurité dans la région, nous ont poussés à la transformer en un rapport reposant sur les entretiens préalables des principaux informateurs.
Les droits sociaux protégés par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) comprennent notamment le droit à l’eau potable, qui découle directement du droit à un niveau de vie approprié1. Le WASH (eau, assainissement et hygiène ; « water, sanitation and hygiene », en anglais) est un droit fondamental qui est reconnu par la Résolution 64/292 de l’Assemblée générale des Nations unies de 2010 et les Objectifs de développement durable (ODD)2,3.
Le principe général 1 de la CNUDPH reconnaît que les droits des personnes handicapées comprennent, notamment, la dignité intrinsèque, l’autonomie individuelle, en ce compris la liberté de faire ses propres choix, et le droit à l’indépendance. Les principes généraux de la Convention évoquent également les droits des personnes à la non-discrimination et à la participation, et à l’inclusion pleine et effective dans la société. Le déni d’accès au WASH représente une violation grave et répétée de ces droits.