Afrique de l’Ouest et centrale : Derniers évènements en bref (du 17 au 23 septembre 2024)

Mali
Les inondations continuent de faire des morts et des dégâts importants dans le pays
Depuis septembre 2024, les fortes pluies et la montée des eaux du fleuve Niger ont provoqué d’importantes inondations dans le cercle de Macina, dans la région de Ségou. Le 19 septembre, un enfant se serait noyé dans le site de personnes déplacées de Nemabougou 2, qui est actuellement complètement submergé par les eaux et où plus de 200 ménages ont un besoin urgent d’abris. Dans la ville de Macina, 11 000 personnes ont été affectées par les inondations. En outre, les villes de Matomo et de Sana, situées à une centaine de kilomètres au sud-est de Macina, ont enregistré 800 personnes touchées par les inondations. Les autorités locales et les partenaires réinstallent les ménages ayant besoin d’abris, y compris les personnes déplacées internes, dans un stade à Menaka, dans la région de Gao. Le 19 septembre, des pluies torrentielles ont également frappé la ville de Menaka, causant la mort d’un enfant et d’importants dégâts matériels. Au 16 septembre, les autorités nationales ont rapporté que les inondations avaient affecté plus de 187 700 personnes, causé 64 décès, blessé 147 personnes et détruit 3 686 hectares de cultures, affectant directement 77 293 agriculteurs.

Afrique de l’Ouest et centrale
Le PAM alerte sur les risques d'inondations qui aggraveront la crise de la faim en Afrique de l'Ouest et centrale
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté que les risques d'inondation en Afrique de l'Ouest et centrale, pourraient affecter plus de 4 millions de personnes dans 14 pays. Cette situation pourrait aggraver une crise alimentaire qui touche déjà 55 millions de personnes, quatre fois plus de personnes qu’il y a cinq ans. En collaboration avec les gouvernements nationaux, le PAM fournit une aide alimentaire et nutritionnelle à près d'un million de personnes dans la région. Il s'agit notamment d'une aide alimentaire d'urgence au Nigeria et d'une aide alimentaire d'urgence et en espèces au Tchad, au Mali et au Niger. Les partenaires humanitaires lancent un appel à des investissements dans les systèmes d'alerte précoce et pour le financement des risques de catastrophe afin de renforcer la résilience face aux chocs climatiques.

République démocratique du Congo
La recrudescence de violences a entrainé la mort de 25 civils et le déplacement de milliers de personnes en moins d’une semaine dans la Province de l’Ituri
Le 19 septembre, six civils dont trois personnes déplacées internes ont été tués lors d’une attaque menée par un groupe armé non étatique dans le territoire de Djugu, dans la Province de l’Ituri, dans l’est du pays. Entre le 13 et le 18 septembre, au moins 17 civils ont été tués lors de combats entre groupes armés. A la suite de cet incident, le 19 septembre, près de 37 000 personnes de trois sites de personnes déplacées internes ont été forcées de se déplacer vers le centre de Bule. Entre le 13 et le 17 septembre, environ 26 000 personnes se sont déplacées vers les localités de Jina et de Djaiba. Dans le territoire de Mambassa, dans la Province de l’Ituri, des membres présumés d’un groupe armé non étatique auraient tué au moins deux personnes déplacées dans le village de Kaleveryo, dans la zone de santé de Mandima. Des milliers de personnes déplacées et de familles d’accueil manquent de nourriture et sont obligées de chercher de quoi se nourrir dans un environnement non sécurisé. Les partenaires humanitaires s’inquiètent du risque que des incidents similaires se reproduisent. Au moins 10 partenaires ont suspendu leurs activités dans le territoire de Djugu en raison de l’insécurité.

Afrique de l’Ouest et centrale
Epidémie de choléra en Afrique de l’Ouest et centrale – plus de 30 000 cas au cours de l’année 2024
L’Afrique de l’Ouest et centrale est confrontée à une épidémie de choléra, avec plus de 30 000 cas et 516 décès enregistrés entre janvier et le 25 août 2024. Le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Nigéria et le Togo ont tous été touchés. La propagation de l’épidémie a été facilitée par la porosité des frontières et par les fortes pluies et les inondations, qui ont détérioré les conditions d’approvisionnement en eau et d’assainissement. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont déployé des experts pour soutenir la lutte contre l’épidémie, en se concentrant sur la surveillance, la gestion des cas et l’amélioration de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.