Chargée d’appuyer l’Etat malien dans la mise en œuvre des processus électoraux, la Division des Affaires Electorales de la MINUSMA, apporte à ce système et ses acteurs, un soutien logistique mais également technique. Elle renforce leurs capacités et ce, sur l’ensemble du territoire. Ainsi, au cours de ce mois de décembre, à Mopti, Tombouctou et Gao, elle a tenu une série d’atelier avec les acteurs locaux du domaine sur le thème : " la prévention et la mitigation des conflits et violences liés aux élections".
Dans un contexte post crise, marqué par une situation politique complexe, la prévention des conflits et autres violences à l’issue des élections est d’une importance capitale. Dans le cadre du mandat qui lui a été attribué par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, la MINUSMA, par le biais de sa Division des Affaires Electorales, veille à accompagner les acteurs dans ce travail en organisant des rencontres d’information, d’échange et de réflexion sur ce thème.
Après Bamako, en novembre, Mopti et Tombouctou ont chacune accueilli, au cours du mois de décembre, un de ces ateliers de deux jours sur " la prévention et la mitigation des conflits et violences liés aux élections ". Ces rencontres ont été mises en œuvre par le réseau d’organisations de la société civile regroupées au sein de l’Association Malienne pour le Relèvement du Taux de Participation aux Elections (AMRTPE), une ONG nationale. Initiées par les Divisions des Affaires Electorales de la MINUSMA, elles bénéficient de l’accompagnement technique et financier de la Mission onusienne mais aussi du Canada.
A Mopti, du 11 au 13 décembre, plus de 100 acteurs nationaux, dont plus de 40% de femmes ont pu bénéficier d’une formation et d’une expertise sur la prévention des conflits et violences liés aux élections. A Tombouctou également, ce ne sont pas moins de 100 personnes qui ont pu y être initiées et/ou renforcer leurs connaissances et leurs savoir-faire dans le domaine. Partout où s’est tenu cet atelier, parmi les participants on comptait des représentants des autorités, des partis politiques, des parties signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, des associations de jeunes, de femmes de la société civiles, des notabilités religieuses et traditionnelles ou encore des professionnels des médias. Dans quelques semaines, ces mêmes ateliers se tiendront à Gao et Kidal.
Un objectif ambitieux mais atteignable
Ledit projet prévoit le renforcement des capacités de 540 acteurs nationaux sur l’ensemble du territoire national sur la prévention des conflits et violences liés aux élections ainsi que la mise en place d’un mécanisme de veille et de prévention des conflits. Ce mécanisme sera rendu possible grâce à 1424 médiateurs communautaires, formés et outillés pour prévenir et résoudre d’éventuelles tensions pouvant survenir en période électorale. A terme, près de 2000 acteurs électoraux seront en mesure de prévenir les conflits qui pourraient survenir après la tenue d’élections. Le projet qui entend apporter un appui à la finalisation de la prévention des conflits et violences liés aux élections, contribuera à la consolidation de la démocratie et de la gouvernance participative, à travers le renforcement à long et moyen termes, des capacités des acteurs nationaux.