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Contexte
Depuis plusieurs années, la situation cyclonique est devenue un phénomène récurrent à Madagascar avec des conséquences néfastes sur la situation sanitaire et nutritionnelle du pays en générale dans les régions du Grand-Sud et du Grand-Sud-Est du pays en particulier. Cette situation est aggravée par les effets de changement climatique liés à la crise El-nino rendant plus difficile les conditions de vie de populations. Les conséquences ont été multiples et se sont caractérisés par des inondations causant des dommages aussi bien sur les infrastructures et facilités des populations des zones concernées que des pertes en vie humaines. D’autres défis ont été notés aussi comme la destruction des aires de production des cultures, la dégradation des routes rendant inaccessibilité et isolant certaines formations sanitaires. Ceci accentue davantage la pauvreté de la population des zones impactées tout en augmentant la vulnérabilité des zones risques d’épidémie.
Durant les semaines épidémiologiques 6-7/2024, les quantitités pluviométriques réçues dans certaines localités des régions d’ Antsinanana et d’ Analamanga ont occasionné des pertes en vie humaines et des personnes disparues, des déplacements massives des populations, des dommages sur les infrastructures sanitaires et communautaires des populations et de dégradation de la situation sanitaire. Cette situation a favorisé la prolifération des maladies par rapport à la situation normale comme les conjonctivites, les dermatoses, les IRA et les diarrhées.
De plus, l’épidémie cholera est déclaré dans certains pays proches et limitrophes de Madagacar dont l’Union des COMORES, avec plus de 132 cas confirmés sur les 268 testés à la date du 28 Février 2024.
Le pays a enregistré à la même date, 06 décès soit un taux de letalité de 4,5% et un taux de guérison de 88% par rapport aux confirmé (Sitrep N°23-Comores). La situation a évoluée jusqu’au 20 Mars 2024 où 100 cas nouveaux cas ont été déclaré, le taux de positivité est de 59% et celui de létalité à 2,9%.
Face à cette situation le Ministère de la santé publique de Madagascar a activité le COUSP en mode alerte pour faire face à cette situation. Le ministère de la santé, l’OMS et certains partenaires intervenants dans le cadre de la santé ont organisés de séries des réunions et des concertations pour élaborer le plan de préparation et de riposte pour faire face à l’épidémie. Le plan de contingence a été élaboré et validé avec la mise en place des axes stratégique et l’identification des districts vulnérables par l’utilisation de l’outils PAMIs.
Suite à ces constats, il est nécessaire de conjuguer les efforts entre les partenaires du clusters santé pour mieux améliorer les conditions sanitaires des populations dans les zones impactées par les aléas climatiques mais aussi dans les zones identifiées comme les plus à risques face à la menace de l’épidémie de Choléra .