Points saillants
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La continuité d’offres de soins de santé gratuites par les partenaires dans les zones affectées par les cyclones à travers le déploiement de cliniques mobiles.
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La recrudescence des maladies à potentiel épidémique (Covid-19, la peste, le paludisme, rougeole, la polio) et de la malnutrition avec certains districts sanitaires en épidémies.
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L’intensification de la surveillance épidémiologique des maladies à potentiel endémo-épidémique dont les MEV, paludisme, IRA, diarrhées, dermatoses, Covid-19, la peste; avec la participation de toutes les parties prenantes particulièrement au niveau communautaire.
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30% de financements reçus pour un budget requis de 16 millions USD afin de répondre aux besoins critiques identifiés du secteur de la santé.
I. RÉSUMÉ DES SITUATIONS D’URGENCE
Les impacts de sécheresse en 2020 et 2021 ont été particulièrement graves sur la santé de la population dans le Grand Sud du pays. En fin 2021, les analyses IPC estiment que 1,3 million de personnes ont besoin d’une aide d’urgence alimentaire et nutritionnelle.
Cette situation humanitaire fut exacerbée par les effets dévastateurs d’une série des événements cycloniques qui ont affecté plusieurs régions et en provoquant sur son passage de nombreuses crues et inondations destructrices, de déplacement de populations, de pertes en vies humaines et d’importants dégâts sur les infrastructures sanitaires : Des pluies intenses en janvier ont provoqué des inondations, des glissements de terrain, la destruction d’infrastructures et des pertes en vies humaines, affectant particulièrement la capitale du pays, Antananarivo, et d’autres zones de la région d’Analamanga, dans le centre du pays.
Le 17 janvier, une zone de convergence intertropicale a entrainé une dépression tropicale qui a formé la tempête tropicale Ana. Au moins 131 000 personnes ont été touchées dans 7 régions, dont 71 000 personnes déplacées selon les autorités nationales. Au moins 58 personnes étaient mortes, presque toutes dans la capitale, où des maisons se sont effondrées, et d’autres ont été emportées par des glissements de terrain. Bien que les gens aient depuis commencé à rentrer chez eux, la situation s’est à nouveau détériorée avec le cyclone tropical Batsirai. Le 5 février, le cyclone a frappé le district de Mananjary, région de Vatovavy, apportant un vent moyen de 165 km/h, des fortes pluies et des dégâts matériels considérables. Le cyclone tropical Batsirai s’est déplacé vers le sud-ouest à une vitesse de 36 Km/h et est sorti de terre dans le canal du Mozambique.
Plus tard en février, le pays a de nouveau été frappé par une série de deux cyclones, Dumako et Emnati, qui ont causé aussi d’énormes dégâts, notamment sur le système de santé comme détaillé dans le tableau ci-dessous. Le passage de la tempête tropicale Jasmine sur terre dans la région d’Atsimo-Andrefana le 26 avril 2022 a causé de fortes pluies et des vents violents et nombreux dégâts dans les zones situées à l’intérieur ou à proximité de sa trajectoire.
Face à cette situation, il est nécessaire de renforcer la coordination entre les clusters, les ONG et les Agences des Nations Unies pour fournir d’autres services nécessaires tels que la nutrition, l’eau potable, les installations sanitaires, la protection sociale, le soutien psychosocial, le logement et les services de santé essentiels. La coordination de la réponse, une bonne communication et un partage d’information, permettent d’influencer un comportement positif pour aider à améliorer la santé de la population afin de trouver des solutions aux problèmes urgents et assurer la résilience de la population et du système de santé à long terme face aux catastrophes naturelles.