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Madagascar

Madagascar: Bulletin Cluster Santé N°02 - 2024 (Edition Avril - Mai 2024)

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Contexte

Les cyclones et les inondations sont des préoccupations majeures classés parmi les risques sanitaires très élévés à Madagascar. Le cyclone GAMANE a atterri à Madagascar le 27 Mars 2024 dans la commune Rurale d’Ampisikinana, dans le district de de Vohemar au niveau de la Région de Sava. Le cyclone a occasionné des épisodes de fortes pluies dans plusieurs Régions ayant entraîné des montées des eaux, des crues et des vastes étendue d’inondations. Les conséquences sont multiples, caractérisées par des pertes en vie humaines (soit 19 personnes à la date du 21 Avril 2024-Source BNGRC) et plusieurs autres disparues emportés par les eaux. Au total sept régions sont gravement touchés par l’impact de ces inondations sur l’ensemble du pays à la date du 21 Avril 2024. En outre, certains de ces régions ne sont plus accessibles une semaine après le passage du cyclone, pour l’acheminement des aides humanitaires du fait que certains ponts et routes reliant ces régions (12 au total) sont soient dégradés soient complétement coupés, exposant d’avantage les populations à la vulnérabilité. Plus de 23 967 ménages, avec 95 391 personnes issues des sept régions sont exposés. D’autres dégâts ont été notés comme la destruction des aires de production des cultures avec 2 236 hectares de rizières inondées et 665 autres partiellement ou totalement ensablés. Le bilan des dégâts sur les infrastructures sanitaires sont aussi énormes avec 3 CHRD, 46 CSB1&2, 6 autres structures sanitaires et plus de 53 CSB enclavés. Cette situation a favorisé considérablement la prolifération des maladies dans les districts affectés par rapport à la situation normale comme la diarrhée où une légère augmentation a été constatée durant la semaine S14, le paludisme où un dépassement des seuils épidémiques ont été constatés de la S01 à S14 (avec 1 102 920 cas enregistrés). En outre, des pertes en vies humaines ont été constatés pour cause du paludisme, avec 09 décès notifiés par les formations sanitaires dans les districts d'Ambalavao, Ambatolampy, Analalava, Andapa, Isandra, Mahabo, Sakaraha et Vavatenina (en S14). Il est important de noter que tous les districts des régions affectées par le phénomène Gamane sont soit en alerte soit en épidémie durant la semaine S14.

Pour faire face à cette situation les partenaires du cluster santé se sont engagés dans la coordination des efforts par le tenue chaque semaine des réunions du cluster santé sous le lead du ministère de la santé pour mieux partager les informations et mieux coordonner la riposte. Au niveau des sous régions, l’OMS et les autres partenaires du cluster ont redynamisés les sous clusters des régions pour mieux coordonner les actions sur le terrain et apporter une réponse rapide et efficace aux populations sinistrées. Toujours au niveau de l’OMS, des actions ont été entreprises pour répondre de manière prompte à la situation : réunion hebdomadaires du Système de Gestion des Incidents (SGI) (avec les coordinateurs des sous bureau de l’OMS), réunion de trois niveaux (OMS pays-OMS Niveau Régional-OMS Niveau global) aboutissant à la classification au Grade 2 de l’urgence conformément à l’Emergency Response Framework (ERF), missions terrain dans les régions affectées pour mieux évaluer les dégâts, l’acheminement des intrants, renforcement de la surveillance et la collecte des données, etc. Les autres partenaires du cluster (UNICEF, MSF, MDM, USAID, etc.) se sont activés pour la response aux intemperies à travers le déploiement d’une équipe multidisciplinaire (staff médicaux et logisticiens); la distributions des kits de prise en charge, - des médicaments et intrants; l’envoie des tentes dans certaines zones affectées; la mise en place des soins de proximité et stratégies avancées, la distribution des affiches et protocoles de prise en charge (préparation Choléra), dispositif de lavage des mains dans certaines localités, etc.

Suite à ces constats et ces actions multiples des partenaires, il est nécessaire de conjuguer les efforts entre les membres du clusters pour mieux améliorer les conditions sanitaires des populations dans les zones impactées par les aléas climatiques.