Markus Stämpfli, logisticien CRS, a participé un mois durant à l’aménagement d’un camp de transit à la frontière tuniso-libyenne. Entre 2000 et 5000 réfugiés venus de Libye s’y abritent des fréquentes tempêtes de sable.
Le jour même de son départ, le nouveau camp était fin prêt et les premiers réfugiés pouvaient s’installer dans leurs tentes. «J’ai passé ces quatre semaines à organiser le dépôt où sont entreposés les biens de secours. C’est un travail indispensable», souligne Markus Stämpfli, 52 ans, à son retour en Suisse. En tant que logisticien, il a l’habitude de ces tâches peu spectaculaires, et pourtant essentielles au bon déroulement de l’ensemble des opérations. Car pour que l’aide alimentaire et les milliers de couvertures, d’articles d’hygiène et de bidons à eau puissent être correctement distribués au cours des semaines à venir, il fallait d’abord qu’ils soient stockés comme il se doit dans les cinq grands entrepôts de toile aménagés à cet effet.
Dépêché en Tunisie à Ras Ajdir, à deux pas de la frontière libyenne, pour le compte de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Markus Stämpfli a pu transmettre aux bénévoles du Croissant-Rouge tunisien toutes les connaissances nécessaires à la gestion d’un dépôt de biens de secours. Chaque jour, ce sont de 2000 à 3000 personnes qui gagnent la Tunisie à partir du sol libyen. Il s’agit pour partie de jeunes travailleurs migrants africains qui ne peuvent pas retourner immédiatement dans leur pays d’origine. En outre, on voit de plus en plus arriver des familles entières. Le camp de transit du Croissant-Rouge leur offre à tous une protection provisoire, entre autres contre les tempêtes de sable qui sévissent dans ce climat quasi désertique. Et s’ils trouvent ici tout le nécessaire pour le quotidien, ils le doivent notamment au travail de spécialistes comme Markus Stämpfli.