Communiqué de presse 11/190
Genève/Beyrouth (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé les États parties à la Convention sur les armes à sous-munitions, lors de leur deuxième Assemblée à Beyrouth (11-16 septembre 2011), à mettre rapidement en œuvre leurs engagements assortis d’échéances en matière de dépollution et de destruction des stocks, à faire en sorte que des progrès mesurables soient réalisés en matière d'assistance aux victimes et à promouvoir l'adhésion de tous les États à la Convention.
« Les tendances observées ces dix derniers mois sont encourageantes : près de 65 millions de sous-munitions ont déjà été détruites, comme conséquence directe de la Convention, et les opérations de dépollution progressent », a déclaré Christine Beerli, vice-présidente du CICR, durant cette Assemblée, qui se termine aujourd'hui au Liban. Ce pays est l'un des plus durement touchés par ce type d'armes, qui causent des souffrances à long terme aux civils.
Depuis la première Assemblée des États parties à la Convention, l'an dernier au Laos, de nouveaux engagements substantiels ont été pris pour aider les États durement touchés et répondre aux besoins d’autres États parties. L'effet conjugué des Assemblées des États parties au Laos et au Liban devrait permettre de s’assurer que les progrès réalisés en matière de destruction des stocks, de dépollution et d'assistance aux victimes feront chaque année l’objet de rapports, d'un suivi et d’un soutien.
« On a pu relever ces dix derniers mois une augmentation régulière du nombre d'États parties à la Convention, qui est passé de 46 à 62, a précisé Mme Beerli. Les États parties et signataires ont fait un choix politique en adhérant à la Convention. Notre tâche, à présent, consiste à passer d'une vision politique à une action concrète, afin de débarrasser le monde de ces armes, qui infligent des dommages inacceptables aux civils. »
La Convention sur les armes à sous-munitions est entrée en vigueur le 1er août 2010. Au total, 109 États ont signé ce traité lorsqu'il a été ouvert à la signature en 2009, et 62* États l'ont ensuite ratifié.
*Afghanistan, Albanie, Allemagne, Antigua-et-Barbuda, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Burkina Faso, Bulgarie, Burundi, Cap-Vert, Chili, Comores, Costa Rica, Croatie, Danemark, Équateur, El Salvador, Espagne, ex-République yougoslave de Macédoine, Fidji, France, Ghana, Grenade, Guatemala, Guinée-Bissau, Îles Cook, Irlande, Japon, Liban, Lesotho, Luxembourg, Malawi, Mali, Malte, Mexique, Monaco, Monténégro, Mozambique, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Niger, Norvège, Panama, Pays-Bas, Portugal, République démocratique populaire lao, République de Moldova, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Samoa, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Slovénie, Swaziland, Tunisie, Royaume-Uni, Uruguay et Zambie.
Informations complémentaires :
Samar El Kadi, CICR Beyrouth, tél. : + 961 70 153 928
(qui peut organiser des entretiens au Liban avec Louis Maresca, conseiller juridique au CICR)
Christian Cardon, CICR Genève, tél. : +41 22 730 24 26 ou +41 79 251 93 02