Dernier compte rendu des activités du CICR sur le terrain
La poursuite des combats entrave l'aide d'humanitaire
Malgré l'annonce que les opérations militaires dans le camp de Nahr al-Bared pour réfugiés palestiniens, dans le nord du Liban, étaient terminées, les combats entre l'armée libanaise et le Fatah al-Islam se sont poursuivis dans la région appelée « le vieux camp ». La violence qui a cours a entravé les opérations humanitaires menées par le Croissant-Rouge palestinien et la Croix-Rouge libanaise, en coopération avec le CICR.
« Ces derniers jours, nous avons essayé, en vain, de négocier la fourniture d'une assistance à Nahr al-Bared. L'entrée sud du camp - qui est empruntée chaque jour par le CICR, la Croix-Rouge libanaise et le Croissant-Rouge palestinien - se trouve à proximité des combats. Il devient donc de plus en plus difficile d'apporter les secours dans le camp et d'évacuer les blessés et les civils », a déclaré Jordi Raich Curco, chef de la délégation du CICR au Liban. « Toutefois, nous poursuivons nos discussions avec l'armée libanaise sur la nécessité d'apporter des secours aux civils encore piégés à l'intérieur du camp. »
Des secours pour le camp de Nahr al-Bared
La fourniture la plus récente de secours à Nahr al-Bared a eu lieu le 20 juin ; elle consistait en 760 kilos de vivres. De l'eau et de la nourriture avaient également été livrées le 19 juin.
Malgré des conditions de sécurité instables, le Croissant-Rouge palestinien, la Croix-Rouge libanaise et le CICR ont pu évacuer deux blessés au cours des trois derniers jours. Depuis le 3 juin, ils ont évacué 545 personnes particulièrement vulnérables, dont des blessés, des femmes enceintes, plus de 40 enfants et personnes âgées.
Un premier message Croix-Rouge a été remis
Le CICR a remis un message Croix-Rouge (court message contenant des nouvelles familiales) écrit par un palestinien arrêté pendant les combats de Nahr al-Bared à ses proches qui ont trouvé refuge à Baddaoui. Il s'agit là du premier message que le CICR est parvenu à remettre à ses destinataires depuis les événements du mois dernier. Le personnel du CICR va régulièrement dans le camp de Baddaoui pour se rendre compte des conditions dans lesquelles vivent les réfugiés déplacés de Nahr al-Bared et recueillir les allégations d'arrestation.
La prévention contre le danger des munitions non explosées
Le CICR est préoccupé par le danger que représentent les munitions non explosées et auquel les réfugiés de Nahr al-Bared seront confrontés quand ils reviendront au camp. Afin d'alerter la population déplacée, le CICR a lancé une campagne, en coopération avec le département Jeunesse de la Croix-Rouge libanaise et les volontaires du Croissant-Rouge palestinien, dans le camp de Baddaoui et dans les écoles de Tripoli qui hébergent des réfugiés de Nahr al-Bared. Des brochures ont été distribuées qui expliquent le danger des munitions non explosées et la manière d'éviter les accidents.
La coopération du CICR avec les partenaires du Mouvement
Le CICR coopère également avec d'autres partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dont le Croissant-Rouge du Qatar, le Croissant-Rouge du Koweït et la Croix-Rouge néerlandaise, qui ont fourni une assistance médicale et des vivres. Le Croissant-Rouge du Qatar a également installé un hôpital de campagne dans le centre de Baddaoui.
Informations complémentaires :
Dorothea Krimitsas, CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 251 93 18
Virginia de la Guardia, CICR Beyrouth, tél. : +961 1 739 297/8/9 ou +961 70 12 98 69