Dar Es Salaam, Tanzanie - Les responsables
du HCR qui se sont rendus la semaine dernière dans les îles de Pemba et
de Zanzibar pour une évaluation sur place de la situation politique et
sécuritaire dans ces îles, ont déclaré que le climat était désormais favorable
au retour des centaines de réfugiés zanzibaris se trouvant actuellement
au Kenya.
Une mission d'enquête de cinq membres
a été déployée la semaine dernière pour prendre le pouls des îles jumelles
à la suite des émeutes sanglantes du 27 janvier qui ont poussé des centaines
de résidents à chercher refuge au Kenya voisin.
La délégation du HCR, composée de juristes, a rencontré les responsables gouvernementaux et ceux du parti d'opposition, le Front Civique Uni (CUF) ainsi que des parents de réfugiés.
Un communiqué rendu public par le bureau du HCR à Dar es Salaam a indiqué que cette agence des Nations Unies "avait été encouragée par les signes évidents de bonne volonté exprimés par toutes les parties impliquées dans le conflit politique au Zanzibar".
En faisant référence au refus des réfugiés de rentrer chez eux en raison de l'insécurité qui prévalait dans l'île, le communiqué a souligné que toutes les parties avaient accepté que les garanties de sécurité pour les réfugiés feraient l'objet de discussions ultérieures.
"Le HCR est prêt à soutenir toute forme de dialogue qui permettrait de trouver une solution rapide à la crise des réfugiés", ajoute le communiqué.
En plus de la mission d'enquête, la représentante du HCR en Tanzanie, Marjon Kamara et son homologue kenyan Daniel Tshitungi, se sont aussi rendus à Pemba et Zanzibar pour une mission similaire.
Le ministre principal du gouvernement de Zanzibar Shamsi Vuai Nahodha a affirmé que les craintes exprimées par les réfugiés étaient sans fondement.
"La situation dans nos îles est calme. Nous invitons nos compatriotes qui se trouvent actuellement au Kenya à rentrer au pays et nous leur garantissons qu'aucun d'entre eux ne sera poursuivi", a assuré M. Nahodha à la délégation du HCR.
Pour persuader les réfugiés de rentrer chez eux, le parti au pouvoir en Tanzanie le Chama Cha Mapinduzi (CCM) et le principal parti d'opposition (CUF) ont signé une déclaration d'intention de mettre fin aux hostilités politiques entre eux à la suite des émeutes de janvier qui avaient fait 24 victimes. La déclaration conjointe du CCM et du CUF stipule entre autres, que tous les différends politiques entre les deux groupes politiques vont être résolus par le dialogue.
Soupçonneux, les réfugiés considèrent cependant cette déclaration des deux partis comme une manoeuvre du CCM pour les pousser à rentrer au pays o=F9 ils vont plus tard être poursuivis pour avoir participé à la manifestation illégale du mois de janvier qui a entraîné cette crise des réfugiés.
Le secrétaire général du CUF Seiff Sharrif Hamad, l'homme qui inspire le respect aux réfugiés, avait invité la semaine dernière, les partisans du CUF à cultiver un esprit de fraternité et à oublier les événements passés afin que la démocratie puisse survivre en Tanzanie.
Les appels répétés du gouvernement et des leaders politiques semblent progressivement faire de l'effet à la suite du retour de 17 réfugiés la semaine dernière, indique-t-on.
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