Ce rapport est produit par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en Haïti en collaboration avec des partenaires humanitaires. Il couvre la situation humanitaire à Port-au-Prince à la suite des violences qui ont éclaté le 29 février. Le rapport couvre principalement la période du 1er au 14 septembre 2024.
FAITS SAILLANTS
- Des affrontements entre groupes armés à Cité Soleil et Delmas, dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince, ont provoqué le déplacement de plus de 2 300 personnes.
- L'ONU et ses partenaires ONG se sont mobilisés pour soutenir les autorités après qu'une explosion de camion-citerne a fait au moins 25 morts à Miragoâne.
- A deux semaines de la rentrée scolaire, les partenaires humanitaires soutiennent les autorités pour faciliter le retour en classe.
- Les cas suspects de choléra continuent de diminuer dans tout le pays.
- La FAO appelle la communauté internationale à financer des activités agricoles d'urgence.
APERÇU DE LA SITUATION
Haïti continue de faire face à une crise humanitaire complexe, amplifiée par une insécurité croissante qui limite l'accès aux services de base. Les attaques de groupes armés contre la population et les infrastructures, ainsi que les affrontements entre groupes rivaux, entraînent de nouveaux déplacements. Dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPAP), plus de 2 300 personnes ont dû fuir après des violences armées dans le quartier de Boston, à Cité Soleil, le 11 septembre 2024, et dans le quartier de 2ème Cité Saint Martin à Delmas le 10 septembre. Bien que la majorité soit hébergée dans des familles d'accueil, trois nouveaux sites spontanés ont été créés.
Dans ce contexte difficile, les partenaires humanitaires poursuivent leurs opérations tout en maintenant leurs efforts pour maintenir et élargir l'accès à l'aide. Ils apportent leur soutien aux autorités pour assurer la rentrée scolaire prévue le 1er octobre alors que de nombreuses écoles servent d’abris pour les déplacés, ce qui complique le retour en classe pour des milliers d'élèves. Par ailleurs, l'UNICEF estime que plus de 100 000 enfants déplacés dans le Grand Sud risquent d'être privés du droit à l’éducation. Au 1er août, l’agence onusienne n’avait récolté que 5,4 des 87 millions de dollars nécessaires pour un retour à l'école réussi.
Le 14 septembre, un camion-citerne a explosé à Miragoâne, dans le sud-ouest d'Haïti, causant la mort d’au moins 25 personnes et en blessant plusieurs autres. L'ONU et ses partenaires ONG ont apporté leur soutien à la Direction de la Protection Civile (DGPC) et au ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), facilitant l'évacuation des victimes vers des hôpitaux à Port-au-Prince, tandis que d'autres ont été envoyées dans des centres médicaux de la région sud.
Par ailleurs, la FAO a appelé à une mobilisation de 48 millions de dollars dans le cadre du Plan de Réponse Humanitaire, afin de soutenir 608 000 personnes dans des activités agricoles d'urgence.
ependant, quelques progrès sont à signaler. Les cas de choléra, autrefois préoccupants, ont diminué grâce aux interventions humanitaires et des autorités sanitaires, et aucun cas de mpox n'a été signalé, un signe positif dans un système de santé déjà affaibli par la crise.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
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