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Haiti

Termes de référence : Gestion de l'information pour la préparation aux désastres HTI2203 Haïti - Juillet 2022 Version 1

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  1. Justification

2.1. Contexte et informations générales

Haïti, par sa situation géographique et géodynamique, est exposé a des phénomènes naturels nombreux : évènements de nature géologique (séismes, mouvements de terrain), hydrologique (tsunamis, submersion marine, inondations par débordement de cours d’eau), et météorologique (cyclones, sécheresse) . De ce fait, le pays est classé comme le plus vulnérable dans la région caribéenne et est le 14ème sur le plan mondial selon l’Indice de gestion des risques (INFORM) . L'indice de risque climatique à long terme (CRI) : classe Haïti comme le 3eme pays le plus touchés de 2000 à 2019 (moyennes annuelles). Cet indice est calculé en fonction de l’exposition d’un pays ou territoire à des risques naturels, la prédisposition de ce pays ou territoire à subir des conséquences lourdes, la capacité du pays ou territoire à faire face à ces risques, et les stratégies d’adaptation en place pour réagir et se relever, compte tenu des différents facteurs sociaux, économiques, politiques et environnementaux.
Dans ce contexte, l’aide humanitaire d’urgence reste vitale pour venir en aide aux victimes de catastrophe. Le renforcement de la résilience à travers une meilleure prévention et gestion des risques constitue une étape clefs pour protéger la population, les moyens d’existence et les biens des ménages. Le quatrième objectif stratégique du HRP 2021 cible notamment à la préparation de la réponse aux menaces naturelles et aux chocs, avec « Au moins 60% des personnes ciblées à la suite d’une catastrophe naturelle ou d’un autre choc bénéficieront d'une intervention opportune, efficace et coordonnée ». Lorsqu’une crise humanitaire survient sur le territoire haïtien, un mécanisme est mis en place par la DPC qui assure le leadership du COUD, alors activité, pour assurer la coordination de la réponse opérationnelle. Au niveau national, la réponse immédiate aux besoins humanitaires des personnes affectées par la crise est coordonnée par la DPC avec l’appui de la communauté humanitaire aux niveaux national, départemental et communal .
Un processus d’évaluation est conduit et coordonnée par la DPC avec l’appui de la coordination humanitaire. Il existe une idée générale de la manière dont l'information doit être collectée en cas de catastrophe ou de choc en Haïti grâce à l'utilisation des outils suivants :

  1. L’évaluation des dégâts et analyse de besoins (EDAB) utilisé par la DPC dans les premières 72h post-impact, est un outil quantitatif d’évaluation des besoins multisectoriels et d’identification des priorités humanitaires stratégiques ;

  2. L’évaluation multisectorielle initiale rapide (MIRA), est un outil qualitatif d’évaluation des besoins multisectoriels et d’identification des priorités humanitaires stratégiques utilisé par la DPC et l’ensemble des partenaires humanitaires entre les 4 à 15 jours post-impact .
    Malgré les directives générales sur la gestion de l'information en cas de catastrophe en Haïti, il y a un manque de clarté sur les rôles et les responsabilités des individus, des organisations et des agences dans ce processus, ainsi qu'un manque de compréhension de la communauté humanitaire en général quant au protocole. La collecte de données effectuée après une catastrophe présente parfois des lacunes en termes de qualité, d'efficacité et de rapidité du partage des données. Par conséquent, des systèmes de préparation à la gestion de l'information en cas de catastrophe doivent être mis en place pour garantir que tous les processus de collecte de données sont aussi efficaces que possible et produisent des données de haute qualité utiles à la planification de la réponse humanitaire. Le présent projet financé par ECHO via l’OIM, vise à faciliter la gestion des risques de catastrophe et le développement d’un réseau de partenaires formés pour la réponse rapide. Ce travail s’appuie sur une collaboration entre les acteurs et secteurs humanitaires (dont la DPC, l’OIM, OCHA et l’initiative REACH).