Entre janvier et décembre 2024, un total de 6488 incidents de violence basée sur (VBG) ont été déclarés auprès des prestataires de services du Sous-Cluster VBG. Les types de VBG les plus récurrents incluent: des violences sexuelles (64%) , violence physiques (20%), Violence psychologique et émotionnelle (21%). Le nombre d'incidents de VBG s'élèvent à 631 en décembre (soit une augmentation de 38 % par rapport aux mois d'Octobre et de Novembre combinés). Cela pourrait s'expliquer par le fait que les attaques entre bandes armées ont continué à s'intensifier au mois de Novembre et Décembre, en particulier dans les départements de l'Ouest et de l'Artibonite , ce qui accroît la vulnérabilité des populations affectées à la VBG. Il convient de noter que les déclarations ne représentent pas l'ampleur des cas réels de VBG, car ces chiffres dépendent de la déclaration volontaire des survivants. Comme observé depuis le début de l’année 2024, l’accès aux services de prise en charge holistique qui inclut les soins médicaux, l’accès aux hébergements temporaires, services de gestion de cas y inclus de sécurité et psychosociaux demeurent faibles. En effet pour ce qui est des soins médicaux, 29% des incidents de viol déclarés en Décembre ont reçu un soin dans les 72 h après l’incident. Les raisons de ce faible accès inclus : la subvention ou kits post viols disponibles ne couvre pas les examens complémentaires (analyses de sang et d'urine, frottis vaginaux, etc.) et le traitement des infections génito-urinaires en particulier). La couverture géographique réduite, la non disponibilité des services avec parfois des fermetures forcées et la situation sécuritaire du pays sont des obstacles majeurs à l'accès aux services. Certains survivants ont vécu des traumatismes si profonds qu'ils n'arrivent même plus à se souvenir des événements avec précision. Par crainte de représailles, ils n'osent pas porter plainte. De plus, les services juridiques demeurent onéreux, et il manque des ressources pour soutenir les services et les tribunaux qui peinent à fonctionner. Les espaces sécurisés et les centres de transit pour l'hébergement d'urgence temporaire des survivants sont encore trop rares, précaires et mal adaptés. Enfin, de nombreux survivants qui appellent la ligne d'assistance téléphonique vivent dans la rue ou au sein des communautés et n'ont même pas accès à un téléphone. Pour ce qui est du référencement des victimes de VBG, Le circuit de référencement VBG n'a pas été mis à jour depuis avril 2024, le rendant inefficace. De plus, il n'est pas accessible au niveau des communautés et aux sites de personnes déplacées internes, limitant ainsi l'efficacité de la réponse et référencement des cas de VBG.