Ni les téléphones fixes ni les portables ne marchent et, à moins de disposer d'un appareil satellitaire, toute communication avec Haïti s'avère impossible depuis le séisme qui a affecté le pays mardi soir. En vertu des informations recueillies par la MISNA ou diffusées par d'autres sources, l'endommagement des poteaux électriques a fait sauter tout le système de communication. Les contrôles effectués par la société Alcatel-Lucent, et rapportés par l'agence Associated Press, ont permis de rendre compte des innombrables tentatives faites tant à Haïti qu'à l'étranger pour joindre des numéros de téléphone réduits soudainement au silence. Il se peut néanmoins que les communications internes soient encore possibles dans certains districts et que les téléphones fonctionnent dans le pays, tout au moins dans certaines zones. La même source précise que se posera bientôt le problème des batteries des portables qui se déchargent progressivement alors que les lignes électriques ne fonctionnent pas et que le gazole fait défaut pour les générateurs et groupes électrogènes. En revanche, le réseau Internet est resté opérationnel par le biais des connexions satellitaires ou des lignes restées indemnes. C'est précisément grâce à Internet que les premières informations après le séisme ont pu être diffusées, avant même l'arrivée de l'étranger des agents humanitaires et des journalistes munis d'équipements satellitaires. Ainsi, des outils comme Skype ou Twitter ont permis d'obtenir des informations dès les premiers moments ayant fait suite aux violentes secousses. Selon des sources contactées dans plusieurs localités de l'île d'Hispaniola et de l'autre côté de la frontière, en République Dominicaine, le système routier serait interrompu en plusieurs endroits, entravant de fait les communications et la diffusion d'informations dans le pays. De même, l'aéroport de Port-au-Prince Toussaint Louverture serait partiellement hors service, notamment, d'après une source missionnaire de la MISNA, sa tour de contrôle. Malgré cela, plusieurs avions auraient pu atterrir au cours des dernières heures. (GB/CN)
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