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Haiti

Lilian Thuram plaide en faveur de l’éducation

L’ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, Lilian Thuram, vient de boucler en Haïti une visite de 5 jours. Cette visite, la 2e depuis sa nomination en octobre 2010, intervient dans le cadre de la semaine de l’Enfant Haïtien. L’occasion d’apprécier, entre autres, les conditions d’évolution des écoles construites grâce à l’aide de l’UNICEF.

S’enquérir de l’état d’avancement des efforts visant à améliorer la situation des enfants haïtiens a été au nombre des objectifs de la visite de l’ambassadeur de bonne volonté de Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Lillian Thuram. La présence dans le pays de cette ancienne gloire du football français intervient dans le cadre de la semaine de l’Enfant Haïtien dont les activités s’échelonnent du 6 au 12 juin autour du thème : « Respekte dwa nou, se sa nou menm timoun nou mande » (Respectez nos droits, c’est ce nous exigeons de vous).

Lors d’une tournée dans certains camps de déplacés, ainsi que dans des établissements scolaires, et des centres de nutrition dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et à Léogane, Lillian Thuram a ainsi pu constater sur place les conditions de fonctionnement des écoles, dont un grand nombre se trouvaient sous des tentes, lors de sa première visite en Haïti en octobre 2010.

Dans une conférence de presse au quartier général de l’UNICEF, qui a clôturé son séjour en Haïti, Lillian Thuram a qualifié d’«extrêmement difficile» la situation des enfants défavorisés, notamment ceux vivant dans des camps d’hébergement. Il a cependant affirmé avoir remarqué quelques changements. Au nombre de ceux-ci, le fait que certaines écoles comme à Carrefour-Feuilles ou à l’Université St-Gérard ne fonctionnent plus sous des tentes, mais dans des locaux « semi-rigides », érigés par l’UNICEF.

L’occasion aussi pour l’ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF de rappeler l’importance de l’éducation dans la vie d’un enfant et dans le développement de toute société. « Nous sommes ce que nous sommes par l’éducation. Si nous voulons que le pays change, il faut tout miser sur l’éducation», a fait valoir M. Thuram, soulignant que « qui parle d’avenir, de changement, parle d’éducation ».

M. Thuram s’est également félicité de la volonté de changement exprimée par le président de la République, Michel Martelly, de mettre l’éducation à la portée de tous les enfants du pays. Aussi, a-t-il exhorté le peuple haïtien à « aider le nouveau président à construire ce pays ». Un pays qui, croit-il, « se construira avec beaucoup de difficultés ».

« Je dis aux enfants, aux adultes : Ne croyez pas que le changement va venir de l’extérieur, le changement ne viendra jamais de l’extérieur, le changement viendra par la volonté propre de chaque haïtien de faire avancer la cause haïtienne », a par ailleurs martelé Lilian Thuram.

L’ex-champion du monde de football 1998 a aussi promis de poursuivre son plaidoyer en faveur des enfants haïtiens auprès des donateurs et d’être un « ambassadeur » pour Haïti auprès du peuple français.

Ambassadeur de bonne volonté depuis octobre 2010, M. Thuram a représenté pour Haïti le « Comité national » de l’UNICEF en France. Un comité qui a collecté quelque 9.9 millions de dollars après le tremblement de terre du 12 janvier, en plus des 1.7 millions collectés au cours de l’année 2011 dans le cadre de la lutte contre le choléra, a souligné la Représentante de l’UNICEF à Port-au-Prince, Mme Françoise Gruloos-Ackermans.

Né en janvier 1972 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, cet ancien footballeur international de renommée internationale est considéré comme le joueur le plus capé de l’histoire de l’équipe de France, avec 142 sélections. Très engagé dans la lutte contre le racisme, il a mis sur pieds en 2008 la Fondation Lilian Thuram qui se consacre à l’« Education contre le racisme ».