Informing humanitarians worldwide 24/7 — a service provided by UN OCHA

Haiti

Les interventions de l'OIM face au séisme permettent de développer des compétences et de créer des emplois pour le relèvement d'Haïti

Haïti - L'Organisation internationale pour les migrations aide le Gouvernement d'Haïti à réduire la population restante dans les villes tentes, tout en bâtissant les fondations de la croissance économique afin de reconstruire le pays.

Alors que le pays a été victime de la catastrophe urbaine la plus destructrice des dernières décennies, les efforts humanitaires en Haïti font partie des plus importants jamais déployés. En partenariat avec le gouvernement d'Haïti, les partenaires internationaux et nationaux, l'OIM s'active sur de nombreux fronts en portant secours et en fournissant des solutions à une société paralysée qui commence seulement à se relever.

Les résultats de tout ce travail sont encourageants :

Depuis le pic du million et demi de personnes en juillet 2010, le nombre de résidents des camps a chuté de 66% pour atteindre 515 819 individus vivant dans 707 sites de déplacés identifiés à travers les zones touchées par le séisme. Bon nombre ont trouvé un meilleur logement avec l'aide de la communauté internationale.

Deux ans après le séisme, plus de 100 000 abris de transition ont été construits, accueillant quelque 420 000 individus, soit l'équivalent de la population de la ville américaine d'Atlanta.

De nombreux projets sont en cours, notamment le « projet 16/6 » dirigé par le gouvernement, qui fournit des subventions à la location pour vider les camps et qui permet de débuter les travaux publics visant à remettre en état les quartiers dévastés.

Plus d'un million de bâches a été distribué (l'équivalent de 21,3 kilomètres carrées, soit la surface du centre de Paris).

Haiti était déjà l'un des pays les plus pauvres avant le 12 janvier 2010. Quelques 75% des haitiens vivaient avec moins de deux dollars par jour et 47% d'entre eux n'avaient pas accès aux soins médicaux.

La catastrophe a mis en évidence plusieurs décennies d'instabilité politique chronique et d'absence d'opportunités économiques qui ont laissé de nombreux Haïtiens dans l'extrême pauvreté. Le séisme a également coûté des vies sans distinction, touchant sérieusement les infrastructures du gouvernement en particulier.

Des pas importants ont été faits sur le chemin du relèvement mais des changements structurels demeurent, surtout et notamment en termes de développement économique, alors que le pays passe de l'aide d'urgence au relèvement durable. L'OIM est au premier plan de ces efforts.

L'OIM était présente en Haïti bien avant que le séisme tue autant de personnes et détruise Port-au-Prince, la capitale, ainsi que d'autres zones urbaines densément peuplées. Le déplacement de 1,5 million de personnes a créé une onde de choc qui a paralysé l'économie. Dans l'effort massif qui a suivi, l'OIM a aidé à installer 1 500 camps tout en donnant aux habitants et aux entreprises d'Haïti les moyens d'avancer et de participer aux efforts de reconstruction.

L'Organisation a engagé des entrepreneurs locaux pour construire plus de 10 000 abris ainsi que des logements durables. Elle a employé des petites entreprises d'ingénierie pour construire des écoles et des bâtiments officiels parasismiques. Les entreprises locales ont également été employées pour construire des canaux d'irrigation pour la culture et ont amélioré les réseaux routiers ruraux d'Haïti, clé de l'acheminement des produits agricoles sur le marché. Elles ont par ailleurs développé les compétences nécessaires à leur croissance et à la création d'emplois.

« Une grande partie du travail est centrée sur la tâche vitale de relever les entreprises haïtiennes, en particulier les petites entreprises dirigées par une personne », a déclaré Luca Dall'Oglio, chef de mission de l'OIM en Haïti.

« Que nous employions des maçons pour construire des maisons en toute sécurité, ou que nous engagions des petites entreprises d'ingénierie pour reconstruire l'infrastructure, nous bâtissons les fondations d'une économie haïtienne pleine de vie où l'emploi remplace l'aide humanitaire », a-t-il ajouté.

Une part importante du travail de l'OIM a été centrée sur la protection des sans-abris contraints à vivre dans les camps et sur la recherche de solutions de logement durable. Le nombre de résidents dans les camps a chuté de 66% jusqu'à aujourd'hui, chiffre en baisse constante. Alors que les déplacés quittent les camps, dont bon nombre avec une subvention d'un an pour la location, ils sont tous bien placés pour acquérir de nouvelles compétences et trouver un emploi pendant que les communautés sont en cours de reconstruction.

Ces dernières semaines, deux des camps les plus importants de la capitale, situés dans deux parcs publics, Place Boyer et Place Saint-Pierre, ont fermé avec l'aide de l'OIM, dans le cadre du « projet 16/6 » du gouvernement.

Les parcs donnent aujourd'hui accès à des espaces récréatifs dont le besoin se faisait largement ressentir dans la ville surpeuplée. Les anciens habitants des camps ont également trouvé des emplois alors que le processus de reconstruction des logements et des infrastructures dans les communautés détruites par le séisme s'intensifie.

La pression exercée sur la capitale surpeuplée a été réduite grâce à la décentralisation. En coopération avec l'autorité du logement social EPPLS, l'OIM a récemment terminé un projet de logement à l'intérieur de la ville des Cayes, au sud du pays. Des victimes handicapées de Port-au-Prince font partie des bénéficiaires. Ces nouveaux propriétaires paient de petites mensualités de crédit et sont fiers de leur acquisition.

Dans le même temps, à Port-au-Prince, une équipe de plus de 200 Haïtiens s'active à cartographier chaque logement dans les parties de la ville détruites par le séisme. Ce travail intense, avec les conseils de l'OIM, est essentiel au processus de reconstruction. Il apporte également un coup de projecteur sur la propriété, dont l'absence reste un obstacle au développement.

« L'OIM reste engagée envers Haïti et le peuple haïtien », a déclaré William Lacy Swing, Directeur général de l'OIM, « et nous y sommes sur le long terme. Je suis également enchanté que le gouvernement du Président Martelly œuvre en coopération étroite avec l'OIM et la communauté humanitaire à mesure que les améliorations apparaissent. »

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Leonard Doyle
OIM Communications Haïti
Tel: + 509 3702 5066
E-mail: LDoyle@iom.int