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Haiti

Le Conseil de sécurité autorise l'envoi de Casques bleus supplémentaires en Haïti

4 juin 2010 - Le Conseil de sécurité a voté vendredi une résolution qui autorise l'envoi de Casques bleus supplémentaires au sein de la Missions pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Le Conseil « autorise le déploiement de 680 policiers venant s'ajouter à ceux qu'il a autorisé », énonce la résolution. Ce contingent supplémentaire aura pour objectif de « constituer une capacité de renfort temporaire (?) qui s'attachera à développer les moyens d'action de la Police nationale d'Haïti ». Avec ce nouveau contingent, la MINUSTAH comptera 8.940 militaires et une composante de 4.391 policiers.

Dans la perspective des élections présidentielles à venir d'ici le mois de novembre prochain, le Conseil précise « qu'il réexaminera régulièrement et attentivement le niveau des effectifs militaires et de police de la MINUSTAH notamment pendant la période électorale ».

La MINUSTAH devra continuer « à aider le gouvernement haïtien à offrir une protection adéquate à la population, en prêtant tout particulièrement attention aux besoins des déplacés » et « à faire face à la résurgence de la violence en bande, de la criminalité organisée et du trafic d'enfants », a souligné le Conseil de sécurité.

La MINUSTAH est « priée » par les membres du Conseil de continuer l'assistance au Conseil électoral provisoire et, si le gouvernement haïtien le demande, à aider les autorités à « organiser et tenir les élections et à coordonner l'assistance électorale internationale ».

Un groupe de travail composé notamment de représentants du gouvernement haïtien et des Nations Unies a été mis en place au cours du mois de mai afin de préparer les futures élections en Haïti prévues en novembre prochain.

A ce sujet, le Représentant spécial et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Edmond Mulet s'est inquiété mercredi « des appels lancés de divers secteurs de la société haïtienne pour des changements politiques qui sont à la fois inconstitutionnels et anti-démocratiques ».

« Ces appels détournent l'attention de l'importante tâche de reconstruction et de développement », a-t-il dit lors du Sommet mondial sur l'avenir d'Haïti qui s'est déroulé à Punta Cana, en République Dominicaine.

« Le pouvoir doit être transféré par voie d'élections légitimes. Cela signifie que les paramètres fixé par la Constitution en matière électorale doivent être respectés », a-t-il conclu.