Message du Collectif pour la Défense du Droit au Logement devant les locaux de l’Université de Port-au-Prince. Hommage aux fils et filles du pays qui étudiaient à l’Université de Port-au-Prince et qui ont rendu l’âme dans cet espace avec leurs livres en main. Ils/elles sont partis avec beaucoup de rêves au cœur, pour eux-mêmes, pour leur famille et certainement pour leur terre natale, Haïti.
Hélas ! Ces rêves sont brisés. La mort de toutes ces personnes qui nous étaient chères doit nous porter à réfléchir pour éviter que ces genres d’incidents malheureux ne se reproduisent plus. En ce sens, les espaces publics, entre autres l’école, l’église ou tout autre espace très fréquentés, doivent être construits suivant des normes parasismiques, pouvant faire face à des catastrophes comme un tremblement de terre. De son côté, l’Etat doit faire fonctionner l’unité du Génie scolaire qui se chargera de superviser la construction des écoles et veiller au respect des normes de construction.
La construction d’espaces publics très fréquentés exige aussi un plan de secours et d’évacuation, qui renseigne sur la manière de secourir les gens, de les évacuer et les mettre hors de danger. Ce plan doit être largement vulgarisé pour que tout le monde puisse savoir quoi faire au moment des grandes catastrophes.
Donc, la grande leçon à tirer du séisme du 12 janvier 2010, c’est que nous ne devons plus construire comme avant. Il faut qu’il y ait un Plan de Secours et d’Evaluation de manière à ce que les espaces publics de grande fréquentation, entre autres l’université, ne deviennent pas des cimetières.
Ce texte est l’un des nombreux messages délivrés par le Collectif des Organisations pour la Défense du Droit au Logement au cours d’une marche réalisée à Port au Prince, le 12 janvier 2012, pour honorer la mémoire de plus de 300 mille Haïtiens-Haïtiennes tués et de plusieurs centaines de milliers d’autres blessés lors du séisme du 12 janvier 2010.