230.000 morts, 1,5 million de personnes sans-abri. Le tremblement de terre de janvier 2010 fut dévastateur en Haïti, un pays de 27.000 km² qui compte parmi les plus pauvres de la planète.
Trois ans plus tard, la Croix-Rouge de Belgique peut témoigner d’une remarquable action sur place, grâce à vos contributions. Nous avons collecté à l’époque 3 millions d’euros, dont 1,3 millions d’euros de dons publics.
Mondialement, pour la Croix-Rouge, ce fut la plus grande opération humanitaire jamais mise sur pied ! La Croix-Rouge est, de fait, la plus vaste organisation au monde, présente en tout temps dans 188 pays du monde entier. Dont Haïti. La Croix-Rouge haïtienne était donc sur place dès les premiers instants. Et c’est en étroite concertation avec notre partenaire haïtien, en tenant compte des besoins réels de la population, que nous avons géré et décidé des affectations des dons belges. Comment ?
Dans les secours d’urgence tout d’abord : les abris provisoires, tentes (400) et bâches (18.000), les soins d’urgence (14 tentes dispensaires), les kits d’hygiène (100 tonnes), les pastilles de purification d’eau (14 millions de pastilles). Sans oublier l’établissement d’une structure de santé à Gressier pour 70.000 personnes. Dans l’urgence, nous avons utilisé 2,05 millions d’euros.
Ensuite, nous avons aidé 600 familles à retrouver un toit qui n’était plus provisoire. 600 maisons conçues pour résister aux séismes mais aussi aux ouragans et tempêtes tropicales fréquentes en Haïti, ont été construites sur les terrains appartenant à ces familles. Toutes ont participé au projet, ont aidé au déblaiement de leur ancienne maison, ont transporté les matériaux depuis la vallée. Surtout, la Croix-Rouge a aussi formé et donné du travail aux ouvriers locaux, qui maintenant sont spécialisés dans la construction, sont brevetés et sont une main-d’œuvre qualifiée pour poursuivre ce travail de reconstruction.
Au fil du temps, les 600 maisons ont également été pourvues de réservoirs d’eau et de systèmes de collecte d’eau de pluie. Des latrines et douches ont été installées.
Ces projets se poursuivent encore et concernent un budget d’environ 400.000 euros.
Il reste actuellement 420.000 € qui n’ont pas encore été affectés et qui le seront sur base des analyses régulières conduites par nos partenaires sur le terrain. Il faut en effet se rendre compte que les capacités d’absorption sont limitées localement d’une part, et d’autre part, que la reconstruction dans une catastrophe d’une telle ampleur prend plusieurs années. Nous désirons dès lors laisser le temps d’affecter ces fonds restants de la manière la plus pertinente et efficace, toujours en étroite concertation avec la Croix-Rouge Haïtienne, qui est sur place et évalue régulièrement les besoins de la population.