12,6 millions de dollars ont été décaissés lundi en faveur des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires
La Banque interaméricaine de développement
(BID) a approuvé lundi à Washington un prêt concessionnel de 12,6 millions
de dollars en faveur d'Haïti, en vue de soutenir les efforts de reconstruction
des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires du pays. Ces
ressources financières additionnelles viennent s'ajouter à une enveloppe
de 50 millions qui avait été accordée au gouvernement de Port-au-Prince,
un peu plus tôt cette année.
Dans le cadre de ce programme, la BID tente d'aider le pays à revitaliser un secteur clé de son économie. Ce nouveau prêt aidera à financer la réhabilitation d'un réseau de 170 kilomètres de routes principales, de 300 kilomètres de voies secondaires et tertiaires ainsi que la signalisation des autoroutes les plus importantes. Le même programme doit couvrir les travaux de rénovation de la piste centrale d'atterrissage de l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince ainsi que ceux de la zone de circulation des avions et de l'aire de trafic. Le port de la capitale sera également mis en chantier, avec le dragage du canal principal, les travaux de réparation du débarcadère et l'érection d'une clôture autour du périmètre.
70 autres millions de dollars décaissés par la BID sont affectés à un projet d'amélioration de l'état des routes rurales. De plus, Haïti a obtenu un emprunt de 70 millions en support à un fonds destiné aux petits et moyens projets d'infrastructure. Avec les ressources de ce fonds, la force internationale de paix qui est sur place réalise actuellement des projets de construction de voies de communication devant assurer la liaison terrestre entre des villes et des petites communautés du Nord et du Nord-Ouest.
La Banque interaméricaine de développement affirme que jamais son engagement financier envers Haïti, en matière économique et sociale, n'avait atteint son niveau actuel de près de 450 millions de dollars, soit le portefeuille de projets en exécution le plus important à travers le pays. L'ensemble des opérations financées concernent les infrastructures, le transport, l'agriculture, l'eau potable et l'assainisement, l'éducation de base, la santé, la formation professionnelle, la prévention des inondations, la réhabilitation urbaine et le développement communautaire. Des prêts ont été également accordés au secteur public dans le cadre des réformes portant sur le renforcement de la gouvernance économique et de la transparence.
Tous les prêts de la BID s'échelonnent sur 40 ans avec une période de grâce de 10 ans. Le taux d'intérêt annuel est de 1% durant la première décennie et de 2% pour celles d'après.
Pratiquement réduites à leur plus simple expression, au cours de la longue crise dans laquelle les régimes Lavalas successifs de René Préval et de Jean-Bertrand Aristide avaient précipité le pays, de 1997 à début 2004, les relations entre la BID et Haïti se sont nettement réchauffées depuis le début de la transition démocratique, en mars 2004. La grande banque régionale qui a déjà fait preuve de disponibilité et de réceptivité, peut apporter une contribution non négligeable à la mise en oeuvre d'une politique qui s'inspire d'un véritable plan de développement national.