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Haiti

Haïti : Snapshot sur les incidents de violences basées sur le genre (VBG) de janvier à octobre 2024

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Entre janvier et octobre 2024, le sous-groupe VBG a déclaré 5400 incidents de VBG, dont 72% de violences sexuelles. On observe une augmentation continue et significative du nombre d'incidents de VBG déclarés entre le premier et le deuxième trimestre 2024. Ainsi, entre janvier et mars 2024, 1793 incidents de VBG ont été déclarés, d'avril à juin 2024, la déclaration a augmenté de 36,4% (2445 incidents de VBG). De juillet à ce jour, le nombre de déclarations a diminué à 1162. Il convient de noter que les déclarations ne représentent pas l'ampleur des cas réels de VBG, car ces chiffres dépendent de la déclaration volontaire des survivants. Entre fin mai et juillet 2024, l'accès aux services dans les 72 heures suivant l'incident de viol est resté faible et stable autour de 27%. Les victimes arrivées après le délai de 03 jours ne peuvent pas compléter leur traitement médical par manque de ressources financières, et la subvention ne couvre pas les examens complémentaires (analyses de sang, analyses d'urine, frottis vaginaux, etc.) ni le traitement des infections génito-urinaires notamment. Entre avril et juin 2024, en ce qui concerne la prestation de services médicaux dans les 72 heures suivant un incident de VBG, les rapports indiquent une augmentation de plus de 100% par rapport à la période précédente. Cependant, pour la période actuelle, les rapports indiquent une diminution de près de 50%. Les victimes arrivées après le délai de 03 jours ne peuvent pas compléter leur traitement médical par manque de ressources financières, et la subvention ne couvre pas les examens complémentaires (analyses de sang, d'urine, frottis vaginaux, etc.) et le traitement des infections génito-urinaires en particulier. L'insuffisance ou l'absence de structures de soins, avec parfois des fermetures forcées, le manque de personnel qualifié et la situation sécuritaire dans le pays sont des obstacles majeurs à l'accès aux services. Le mécanisme d'orientation des survivants reste très faible. Certains survivants ont vécu l'horreur au point de ne plus se souvenir précisément des événements. Ils ne pensent même pas à porter plainte par peur des représailles. Les services juridiques restent coûteux et il n'y a pas de ressources pour soutenir les services et les tribunaux qui ne fonctionnent pas. Les espaces sécurisés ou les centres de transit pour l'hébergement temporaire d'urgence des survivants restent précaires et inadéquats. De nombreux survivants qui appellent la ligne d'assistance téléphonique vivent dans la rue au sein des communautés et n'ont pas le téléphone.