Au cours des derniers dix ans, des millions d'enfants ont pu aller à l'école parce que l'éducation primaire gratuite était une priorité dans leur pays. Mais que se passe-t-il une fois qu'ils sont à l'école? Apprennent-ils? Assurer que les enfants obtiennent une éducation de qualité requiert beaucoup d'efforts. Pour commencer, les responsables éducatifs doivent être capables de gérer les écoles efficacement, de suivre ce qui s'y passe, et surtout, de s'assurer de la présence des professeurs à l'école. La disponibilité de nouvelles technologies, comme les smartphone, offre des opportunités pour suivre les absences des professeurs et pour améliorer la communication entre les écoles et les autorités centrales. Mais les technologies de l'information et de la communication (aussi appelées TICs) peuvent-elles vraiment changer la façon d'agir des écoles - et des responsables dans les écoles?
La Banque mondiale s'engage à s'assurer que tous les enfants puissent aller à l'école primaire. Pour y arriver, il faut aider les gouvernements à découvrir des solutions innovantes aux problèmes qui pourraient empêcher les enfants d'apprendre ou d'aller à l'école. En Haïti, les chercheurs de la Banque mondiale ont travaillé avec le Ministère de l'Éducation afin d'évaluer un programme pilote pour utiliser la technologie numérique pour contribuer à suivre les professeurs à l'école et permettre un suivi plus efficace des écoles. Le plan était d'utiliser les smartphone pour prendre des photos des professeurs à l'école et de les envoyer vers un serveur central qui pourrait être accédé par les inspecteurs scolaires et les responsables ministériels. Cependant, l'implémentation du programme a été difficile et le taux de conformité faible. Au bout du compte, il n'y a eu aucun effet sur les absences des professeurs ou sur l'apprentissage des élèves, en partie à cause des difficultés de mise en place du programme. L'évaluation met en valeur le défi d'utiliser la technologie dans des pays avec une infrastructure limitée. Elle sert aussi d'avertissement en démontrant que la technologie seule ne peut résoudre les défis complexes auxquels plusieurs systèmes scolaires font face