Après l'effondrement de l'école Promesse évangélique de Nérettes - un bidonville de la banlieue de Piétonville, dans la périphérie de Port-au-Prince -, qui a causé plus de 90 morts et 150 blessés parmi les élèves, tous âgés de trois à 20 ans, le président René Préval a confié qu'une telle catastrophe découle de l'instabilité de l'état, avant de préciser que les mesures prises par le gouvernement n'étaient pas respectées par la population et qu'en l'occurrence, l'établissement scolaire ne répondait pas aux normes et n'avait pas été construit pour abriter autant de personnes. Le nombre précis d'élèves qui se trouvaient à l'intérieur de l'édifice au moment o=F9 celui-ci s'est effondré en même temps que cinq autres bâtiments, pour des raisons encore non élucidées, n'est toujours pas disponible, bien que des sources de la protection civile haïtienne fassent état de 350 personnes. "Ceci est une catastrophe, mais il y en aura d'autres", a déclaré Stephen Benoit, représentant de Pétionville au parlement, qui, tout comme le ministre de la Jeunesse et des Sports, Evans Lescouflair, a tenté dimanche de calmer les innombrables parents qui s'étaient précipités sur le lieu de l'accident pour exhorter les sauveteurs à accélérer leurs recherches de rescapés éventuels. Selon les estimations officielles, au moins deux millions de Haïtiens vivent dans des abris délabrés dans le pays le plus pauvre de toute l'Amérique Latine. Dans un télégramme signé par le secrétaire d'état du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, et adressé à Mgr Joseph Serge Miot, archevêque de Port-au-Prince, Benoît XVI a exprimé ses sincères condoléances pour les victimes, tout en encourageant le travail des sauveteurs et la solidarité de la population.