La violence politique et les enlèvements liés aux gangs vont se poursuivre malgré la réunion de groupes haïtiens en Louisiane (États-Unis) pour discuter des prochaines élections. Le mandat du Premier ministre intérimaire Ariel Henry prend fin le 7 février, ce qui pousse toutes les personnes présentes à consolider un accord politique.
Résumé
• La violence liée aux gangs a continué à augmenter en raison de la dégradation de la situation sécuritaire et du pouvoir croissant des gangs.
• Le jour du Nouvel An, le Premier ministre Ariel Henry a fui une messe à laquelle il assistait pour célébrer le jour de l’indépendance d’Haïti avant d’avoir pu prononcer le discours prévu.
• Les chefs de gangs ont continué à exercer leur pouvoir sur les territoires qu’ils contrôlent, défiant l’État de droit et commettant davantage d’actes de violence et d’extorsion. Le chef d’un gang opérant aux Gonaïves a menacé de tuer le juge chargé d’une affaire qui implique plusieurs chefs de gang. Le chef de gang a prévenu dans un message audio qu’il avait tué le cousin du juge et un autre homme, dont on a découvert qu’ils étaient des informateurs de la police.
• De nombreux autres enlèvements contre rançon et assassinats ont eu lieu, notamment le meurtre de deux journalistes haïtiens abattus puis brûlés vifs juste à l’extérieur de Port-auPrince. Il est très probable que ces actes se multiplieront encore dans les mois à venir compte tenu de la sinistre situation sécuritaire et du vide du pouvoir politique.
• Six blocs politiques, ainsi que des universitaires et des ONG haïtiennes, se réunissent au Sommet de l’unité d’Haïti à Baton Rouge, en Louisiane, du 13 au 19 janvier.
• Le Sénat d’Haïti a siégé pour la première fois depuis un an le 10 janvier.
• Malgré le Sommet et la réunion du Sénat, l’inquiétude grandit quant à la capacité du pays à développer des structures de gouvernance.