P-au-P, 08 août 05 [AlterPresse] - Le Secrétaire général du Conseil Oecuménique des Eglises (COE), Samuel Kobia a exprimé le 5 août sa préoccupation face à la montée de la violence et de l'insécurité à la capitale d'Haïti et plaidé en faveur d'une amélioration des conditions de vie de la population.
« Le peuple haïtien a trop souffert, le temps est venu de faire cesser les souffrances du peuple », a déclaré le pasteur kenyan lors d'une rencontre avec les journalistes à Port-au-Prince, dans le cadre de son séjour dans les Caraïbes.
« Nous avons bien appelé la communauté internationale à remplir ses promesses envers Haïti et selon les estimations, seulement 25% des fonds promis au pays ont été débloqués », a-t-il indiqué.
Kobia a aussi invité les Haïtiens à mettre de côté leurs intérêts personnels pour travailler à la reconstruction de leur pays dans la paix, la dignité et la réconciliation. « Il est impossible de reconstruire un pays en dehors de la justice, de la paix et de la réconciliation entre tout le monde », a-t-il fait savoir.
Depuis 1986 le Conseil Œcuménique des Eglises suit les activités politiques en Haïti et a toujours été impliqué dans les différentes procédures électorales organisées dans ce pays. Le Secrétaire général du COE a en ce sens fait part de la disposition de son organisation de participer à l'observation des élections qui doivent se dérouler en Haïti d'ici à la fin de l'année.
« Nous avons exprimé notre volonté d'accompagner les différentes églises dans le processus électoral et nous voudrions participer à l'observation, non seulement des votes, mais de toute la procédure y compris le processus d'inscription des électeurs et de la campagne électorale », a déclaré Samuel Kobia.
Avant de quitter Port-au-Prince le 7 août, en marge de sa visite de 72 heures, le Secrétaire général du COE, reprenant la vision de l'apocalypse de l'apôtre Jean, a convié les Haïtiens à s'atteler à la tache pour construire une Haiti nouvelle et alternative et a indiqué que « nous sommes appelés à travailler pour la transformation d'Haïti (...) d'un état de violence à un état de paix ».