Deux ans après le tremblement de terre, 600 familles de paysans du village de montagne de Palmiste-à-Vin ont retrouvé un toit grâce à la Croix-Rouge suisse (CRS). Mais la reconstruction en Haïti reste un processus de longue haleine.
Deux ans après le terrible séisme, les principaux axes de Port-au-Prince sont désormais totalement dégagés ou presque. Néanmoins, un demi-million de personnes continuent de vivre dans des camps de toile. Casse-tête fonciers, urbanisation sauvage et relief accidenté compliquent en effet au plus haut point la reconstruction de cette capitale très densément peuplée. La situation est moins compliquée dans les campagnes, où les travaux de reconstruction progressent plus rapidement.
Dans le cadre de son engagement à long terme en Haïti, la CRS se concentre sur la construction de logements dans une zone rurale ainsi que sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à la santé. La réalisation du programme a été confiée à une équipe composée de sept délégués internationaux, de 17 spécialistes haïtiens et d’une trentaine d’ouvriers et de professionnels du bâtiment locaux.
Lancés en juin 2010, les travaux de construction de 600 maisons antisismiques et antitempête étaient quasiment terminés fin 2011. A partir de 2012, les habitants des maisons construites et 600 autres familles de la commune bénéficieront de latrines et d’un accès direct à l’eau potable.
En 2012, la CRS entamera la reconstruction d’un hôpital doté de 40 lits dans la ville côtière de Gressier. Au vu du taux alarmant de mortalité maternelle et infantile dans la région, l’accent est mis sur les soins prénataux, l’accompagnement obstétrique et la santé des enfants en bas âge.
Le programme de reconstruction mené par la CRS en Haïti s’étendra vraisemblablement sur quatre ans. Les fonds nécessaires, auxquels contribuent la Chaîne du Bonheur ainsi que des fondations, des entreprises et d’autres Sociétés nationales de la Croix-Rouge, sont estimés à 17 millions de CHF.