Le tremblement de terre de grande ampleur qui a frappé Haïti mardi 12 janvier a gravement touché Port-au-Prince, la capitale. Des bâtiments publics et des habitations ont été détruits, s'effondrant sur leurs occupants. Morts et blessés se comptent par dizaines de milliers.
Déjà présente à Port-au-Prince, dans le cadre d'un programme mené après des enfants des rues depuis 2004, une équipe d'A.M.I., composée de quatre expatriés et soixante-six Haïtiens s'est immédiatement mobilisée. Tandis que leurs collègues haïtiens portaient assistance à leurs familles, amis et voisins, l'équipe expatriée, dont un médecin, commençait à secourir des victimes.
Hier midi, 36 heures après la catastrophe, Jacques Bérès, chirurgien et ancien président d'A.M.I., a quitté Paris et a rejoint Port-au-Prince aujourd'hui à la mi-journée (heure locale). Ce soir, un responsable logistique urgence et un anesthésiste arrivent eux aussi renforcer notre équipe.
La situation est particulièrement difficile sur place, les structures de soins détruites, l'accès à l'eau inexistant. C'est pourquoi l'objectif prioritaire est d'assurer des soins d'urgence aux blessés les plus graves et aux survivants extraits des décombres.
Alors que la chef de mission d'A.M.I. en Haïti participait aux premières réunions de coordination entre acteurs humanitaires, 30 m3 de matériel médical d'urgence ont été acheminés jusqu'à Port-au-Prince. Ces équipements devraient permettre la mise en place par A.M.I., dans le courant de la semaine prochaine, d'une clinique mobile destinée à sillonner une partie du quartier de Martissant, o=F9 vivent 100 000 personnes. Ce dispositif devrait permettre pour les semaines à venir, de répondre aux besoins sanitaires essentiels de ces habitants.
Une coordinatrice de programme d'urgence et une infirmière ont été recrutées pour partir la semaine prochaine. D'autres départs (infirmières, médecin, administrateur et logisticien) sont programmés. Celle-ci sera renforcée par des logisticiens de l'ONG Première Urgence, qui devraient assurer, en complément aux activités de soins, des distributions d'abris (bâches, couvertures), de kits d'hygiène et de nourriture.