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Haiti

Haïti : Accès à l'eau potable - Fort Liberté engage les réflexions

La Section des Droits de l'homme (SDH) de la MINUSTAH et la Direction départementale du Ministère de la Planification ont choisi le cadre de la table de concertation départementale pour lancer, le vendredi 10 octobre 2008, la campagne sur le droit à l'eau potable à Fort Liberté (Nord-Est). Cette campagne s'étendra sur deux mois.

Le Nord-Est est divisé en deux grandes zones agro-écologiques : une zone sèche représentant 43 pour cent de sa superficie et une zone humide qui en représente 57 pour cent. Selon les dernières analyses de l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI), le Nord-Est est le deuxième département le plus pauvre d'Haïti.

Cette pauvreté est la cause d'une pression accrue sur les ressources, notamment les ressources naturelles et l'eau. Le problème de l'accès à l'eau se pose gravement dans ce département.

La table de concertation départementale du Nord Est a été choisie pour lancer cette campagne d'accès à l'eau potable parce qu'elle réunit tous les acteurs qui peuvent s'impliquer dans cette campagne. Ainsi des responsables départementaux des services de l'État, organisations internationales, organisations de la société civile, organisations non gouvernementales y ont participé.

Me Maismy-Mary Fleurant, cadre de la SDH, dans son intervention, a insisté sur une utilisation rationnelle de l'eau. « L'eau est source de vie. Mais, mal utilisée, elle peut provoquer des maladies et même la mort. Il faut sensibiliser les citoyens sur l'importance de l'eau potable pour une bonne santé », a expliqué Me Maismy-Mary Fleurant.

Le représentant de l'Institut National de la Réforme Agraire (INARA), l'agronome Rony Pierre, pour sa part, a développé le thème : « Eau potable, foncier et environnement ». Il a souhaité un plan départemental pour faciliter l'accès à l'eau potable à la population.

Après ces interventions, les débats ont été particulièrement intéressants. Les participants ont convenu qu'il fallait prévoir un cadre pour rendre effectif cette campagne. Ils croient qu'il faut établir un plan qui déterminera les activités à entreprendre au cours de cette campagne. Ils ont reconnu l'importance de la presse qui servira à véhiculer les différents messages à apporter au cours de cette campagne.

Les participants voient surtout dans cette campagne, une occasion pour les acteurs tant du secteur public que du secteur privé, d'œuvrer ensemble pour la définition d'un vrai plan départemental d'accès à l'eau potable.