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Haiti

Entre 50 000 et 100 000 morts en Haïti

Les destructions provoquées part le tremblement de terre du 12 janvier sont massives à Port-au-Prince, la capitale de Haïti. Les communications téléphoniques restent très difficiles. Le nombre de morts est estimé à plus de 100 000 par les autorités haïtiennes. La Croix-Rouge haïtienne avance un premier chiffre officiel de 50 000 morts.

Le Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, s'exprimant sur la chaîne de télévision américaine CNN, a dit redouter un bilan supérieur à 100 000 morts. Parmi eux, l'archevêque de Port-au-Prince, Mgr Serge Miot, dont le corps a été retrouvé sous les décombres de l'archevêché. Le vicaire général, Mgr Charles Benoît est porté disparu. "Tellement de bâtiments ont été totalement détruits. Dans certains quartiers, on ne voit même plus personne", s'est lamenté le Premier ministre.

Moins de 48 heures après la catastrophe, l'aide de première urgence manquait encore cruellement à Port-au-Prince. "Notre pays est détruit", a déclaré Jean-Claude Bordes, le chargé d'affaires haïtien au Japon. "Nous avons besoin de vaccins contre le tétanos, contre les épidémies, et d'eau potable", a-t-il ajouté. Le séisme aurait frappé le tiers de la population haïtienne, soit 3 millions de personnes.

D'énormes moyens militaires ont commencé à être mis en œuvre. L'aéroport de Port-au-Prince a été rouvert, mais a vite été saturé. Un bâtiment des garde-côtes des États-Unis est arrivé et Washington envisage l'envoi d'un navire-hôpital.

Lancés dans une course contre la montre pour retrouver des survivants, des sauveteurs français, canadiens, vénézuéliens, chiliens, accompagnés de chiens et tonnes de matériels étaient attendus. Trois avions de transports militaires français ont décollé mercredi de Fort-de-France, en Martinique, avec une cinquantaine de personnes et du matériel humanitaire pour Port-au-Prince, puis un Airbus A310 a quitté la base aérienne d'Istres, avec à son bord une soixantaine de membres de la Sécurité civile. Les besoins les plus urgents pour le moment sont la recherche et les secours (aux sinistrés), la mise sur pied d'hôpitaux de campagne, les soins médicaux d'urgence, la purification d'eau, les abris d'urgence, la logistique et les télécommunications » indiquait un porte-parole de la Croix Rouge.

De nombreux pays ont annoncé qu'ils débloquaient une aide d'urgence : entre 1 et 2 millions pour l'Italie, l'Allemagne, les Pays Bas et le Danemark; la Commission européenne offre 3 millions d'euros,le Japon, 3,4 millions d'euros, l'Australie 6 millions d'euros et le Royaume Uni près de 7 millions d'euros. La Banque Mondiale a promis 69 millions d'euros en aide d'urgence.

Le pape Benoît XVI a appelé à "la générosité de tous" et invité les fidèles "à s'unir à sa prière" pour "les victimes et ceux qui en pleurent la perte";

Secours Catholique mobilise ses délégations et plus particulièrement celles de Guyane, de Martinique et de Guadeloupe dont les équipes ont une expérience éprouvée d'intervention et de mobilisation face à ce type de catastrophe. Le réseau Caritas dans son ensemble est sur le pied de guerre, en lien avec Caritas Internationalis. Une équipe de trois coordinateurs du Secours Catholique est sur le point de quitter Paris et de s'envoler pour Haïti, afin de seconder les équipes locales. La Caritas de Port-au-Prince n'a heureusement pas été touchée car le personnel était en formation à l'extérieur de la capitale au moment de la catastrophe.

Pour soutenir ces actions d'urgence en faveur des sinistrés haïtiens, le Secours Catholique-Caritas France lance un appel aux dons financiers :

Secours Catholique, BP 455, 75007 Paris

Mention : « Séisme Haïti »