P-au-P, 26 nov. 2019 [AlterPresse] --- La plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (Garr) et le Collectif Défenseurs plus déplorent les violences, dont continuent d’être victimes les femmes sur le territoire national, en Haïti, dans des notes séparées, transmises à l’agence en ligne AlterPresse.
La plateforme Garr exhorte les autorités concernées à accompagner les femmes et les filles victimes de violences, dans les zones frontalières entre Haïti et la République Dominicaine.
Très vulnérables en raison de leur sexe et de leur condition de potentielles migrantes, les femmes et les filles seraient également exposées à la violence de genre, quotidienne dans leur communauté, relate-t-elle.
Dans plusieurs communes du département du Plateau central, comme à Belladère, Lascahobas et Thomassique, 11 cas de violences physiques sur des femmes et 16 cas de viols sur des filles ont été enregistrés pour les trois premiers trimestres de l’année 2019.
20 des victimes ont été accompagnés, pour porter plainte contre leurs agresseurs. Mais, la lenteur du système judiciaire dans le pays empêche l’avancement de la majorité de ces dossiers, déplore la plateforme Garr.
De son côté, le Collectif Défenseurs plus critique la passivité des autorités haïtiennes, face aux violences faites aux femmes.
Plus d’une femme sur trois déclare avoir subi des violences de la part de leur partenaire, concubin, mari et fiancé, rappelle le Collectif Défenseurs plus, citant des informations, publiées, en juillet 2019, par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) sur les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti.
L’organisme de défense des droits humains encourage à prendre des dispositions au sein des familles, comme moyen de prévention des violences physiques, sexuelles, verbales et psychologiques.
La violence à l’égard des femmes et des filles constitue une atteinte grave aux droits humains, a rappelé le système des Nations unies en Haïti, tout en réaffirmant son engagement en faveur de l’élimination des violences à l’égard des femmes et filles.
Ces prises de positions ont été exprimées à l’occasion de la journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le lundi 25 novembre 2019. [emb rc apr 26/11/2019 15:45]