
Francois Raymond est un volontaire déterminé de l’ONG Caritas partenaire de l’UNICEF
Ndiaga Seck
17 septembre 2020
Francois Raymond est un volontaire déterminé de l’ONG Caritas partenaire de l’UNICEF. Pour combattre la COVID-19 en Haïti, il a choisi de sensibiliser les populations vulnérables vivant dans les zones montagneuses de Hinche, dans le département du Centre, qui sont inaccessibles par voiture. Pour atteindre les plus vulnérables, il se rend dans les zones les plus reculées et les plus difficiles d’accès, à cheval. « J’ai choisi une zone à l’accès difficile car je me sens plus proche des gens. Pour arriver à certains endroits, on est obligé d’utiliser des animaux, des chevaux ou des ânes », a expliqué Raymond en tirant sur les rennes du cheval pour l’immobiliser. « Nous allons dans les zones difficiles d’accès car les populations qui y vivent ont beaucoup plus besoin d’être informées. C’est ma motivation », a ajouté le volontaire.
Depuis le début de la COVID-19 en mars 2020, l'UNICEF et ses ONG partenaires se rendent dans des zones reculées pour informer les populations. L'UNICEF s'appuie sur 9 ans d'expérience de lutte contre le choléra, qui a porté ses fruits. Depuis le 4 février 2019, aucun cas de choléra n’a été rapporté en Haïti, coiffant de succès près de 10 ans de lutte. « Nous avons toujours travaillé avec le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), et les autres autorités du gouvernement d’Haïti pour répondre à cette crise », a expliqué Antonio Marro, Chef des Urgences a l’UNICEF. « Sur la base de l’expérience de la lutte contre le choléra que nous avons eu, nous avons mobilisé tout de suite nos ONG partenaires nationales et internationales, sur toute l’étendue du territoire », a-t-il ajoute.
Grace a l’appui financier de multiples bailleurs, l’UNICEF accompagne le MSPP dans la coordination des activités de prévention et de sensibilisation. Les volontaires comme Raymond vont de maison en maison informer les parents, qui à leur tour, protègent leurs enfants. Dans les séances de sensibilisation que mène Raymond, il insiste beaucoup sur les gestes barrières en vigueur pour réduire la propagation du virus. « Nous disons aux gens comment faire pour ne pas attraper la maladie : lavez-vous les mains tout le temps, évitez les rassemblements de plus de cinq personnes, et portez un masque surtout quand vous sortent », a-t-il précisé.
Iralien Pélatre, un chef de famille à Layaye dans la zone de Hinche, applique les conseils des sensibilisateurs à la lettre, pour protéger les enfants contre la covid-19. « Mon dernier fils et mon petit-fils vivent avec moi, et j’ai un œil sur eux tout le temps », a-t-il souligné. « Je leur demande de ne pas ‘se frotter’ contre les gens, de ne pas toucher l’eau sale, de ne pas toucher n’importe quel objet dans la rue », a clarifié Pélatre, en lavant les mains des enfants avec de l’eau chlorée.
A la fin août 2020, en six mois de réponse a la pandémie, l’UNICEF a formé 2.800 agents de sante communautaires, installe plus de 9.000 points de lavage des mains, sensibilisé directement plus de cinq millions de personnes et touché 7,5 millions de personnes via la radio et la télévision. « Nous avons beaucoup travaillé sur les frontières pour prévenir la contamination en provenance de la République Dominicaine, et nous faisons le nécessaire pour atteindre les communautés les plus éloignées », a déclaré Marro, tout en insistant sur les complications logistiques. « Il faut marcher des heures ou aller à cheval pour arriver à mener ces activités dans plusieurs municipalités du pays ».
Aujourd’hui, avec plus de 40 ONG partenaires, l’UNICEF intervient dans 91 communes d’Haïti. Les efforts de prévention continuent pour protéger les enfants, les femmes, les familles et les communautés de la COVID-19.
La réponse de l’UNICEF à la pandémie de la COVID-19 en Haiti est financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), la Banque interaméricaine de développement (BID), la Banque Mondiale, le Gouvernement du Canada, les comités nationaux français et espagnol de l’UNICEF, le Fonds central d'intervention d'urgence des Nations Unies (CERF), le Gouvernement du Japon et le Service d'Aide Humanitaire de la Commission européenne (ECHO).