Abuja, Nigeria - Le sommet extraordinaire
des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a pris fin ce mercredi,
à Abuja, aprés l'adoption de mesures destinées à garantir la paix et la
stabilité dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest.
La décision majeure est relative à la
mise sur pied d'un Comité de médiation pour favoriser le processus de "dialogue
ouvert" comme moyen de restaurer la confiance entre Chefs d'Etat de
l'Union du Fleuve Mano.
Le Comité qui regroupe les présidents Olusegun Obasanjo du Nigeria, Gnassingbé Eyadéma du Togo, et Alpha Oumar Konaré de la Guinée, doit oeuvrer à "un rapide retour de la paix" en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, pays dont les frontières sont meurtries par le conflit.
"La CEDEAO a lancé un appel aux trois gouvernements en les incitant à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme aux attaques armées lancées à partir de leurs territoires contre leurs voisins et à ouvrir leurs frontières sans délai", indique le communiqué publié à l'issue du Sommet.
La directrice de la Communication de la CEDEAO, Adrienne Diop, a déclaré à la PANA que la Comité visiterait bientôt les trois pays en conflit.
Les leaders de la CEDEAO ont affirmé, dans leur communiqué, que le président Charles Taylor du Liberia avait accepté de revenir sur sa décision d'expulser les ambassadeurs de Guinée et de Sierra Leone à la suite de l'appel qui lui avait été lancé dans ce sens.
Le sommet a, en outre, décidé de créer un mécanisme de contrôle chargé de superviser la mise en oeuvre des engagements pris, par le Liberia, vis-à-vis du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a infligé des sanctions à ce pays accusé de soutenir les rebelles du Front démocratique uni (RUF) et d'utiliser ce groupe rebelle pour déstabiliser la Guinée.
Ce groupe de supervision, se rendra au Liberia le 18 avril, à la date prévué pour l'arrivée de la mission d'enquête des Nations Unies dans le pays.
La mission de la CEDEAO se compose de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Mali, du Nigeria, du Togo ainsi que du secrétariat exécutif de la CEDEAO.
Mme Diop a fait savoir que la mission entre dans le cadre des efforts consentis dans le but de "prévenir" les sanctions imposées au Liberia au mois de mars et qui doivent entrer en vigueur deux mois plus tard.
Ce délai dans la mise en application, avait été accordé à la demande de la CEDEAO.
En ce qui concerne la Sierra Leone, les leaders de la CEDEAO ont réaffirmé leur soutien à l'accord de cessez-le-feu conclu, le 10 novembre, entre le gouvernement de Freetown et le RUF, et a demandé à toutes les parties d'en respecter les dispositions.
Ils ont aussi lancé un appel en vue d'un déploiement accéléré de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MUNISIL), sur l'ensemble du territoire national, y compris dans les zones contrôlées par le RUF.
Le sommet d'Abuja a, par ailleurs, "pris note" de la décision du gouvernement de la Sierra Leone d'oeuvrer avec le Conseil politique et de paix, qui vient d'être mis sur pied, afin de promouvoir le processus de paix.
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